SN 36.19
Pañcakaṅga Sutta
— La question de Pantchakanga —

Le Bouddha explique comment une querelle peut apparaître à cause de deux manières différentes de dire la même chose. Il explique ensuite les divers types de bien-être (sukha) accessibles aux êtres.




Pāḷi



atha kho pañcakaṅgo thapati yenāyasmā udāyī tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā āyasmantaṃ udāyiṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho pañcakaṅgo thapati āyasmantaṃ udāyiṃ etadavoca:

Français



Un jour, le charpentier Pantchakanga alla voir le vénérable Oudayi, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, il lui dit:

— “kati nu kho, bhante udāyi, vedanā vuttā bhagavatā”ti?

Bhanté Oudayi, de combien de [types de] ressentis est-ce que le Fortuné parle?

— “tisso kho, thapati, vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā, adukkhamasukhā vedanā. imā kho, thapati, tisso vedanā vuttā bhagavatā”ti.

— Maître de maison, le Fortuné parle de trois [types de] ressentis: les ressentis agréables, les ressentis désagréables et les ressentis neutres. Voici, charpentier, quels sont les trois [types de] ressentis dont parle le Fortuné.

evaṃ vutte, pañcakaṅgo thapati āyasmantaṃ udāyiṃ etadavoca:

Lorsque cela fut dit, le charpentier Pantchakanga dit au vénérable Oudayi:

— “na kho, bhante udāyi, tisso vedanā vuttā bhagavatā. dve vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā. yāyaṃ, bhante, adukkhamasukhā vedanā, santasmiṃ esā paṇīte sukhe vuttā bhagavatā”ti.

Bhanté Oudayi, le Fortuné ne parle pas de trois [types de] ressentis. Le Fortuné parle de deux [types de] ressentis: les ressentis agréables et les ressentis désagréables. En ce qui concerne les ressentis neutres, le Fortuné dit qu'ils représentent un plaisir paisible et superbe.

dutiyampi kho āyasmā udāyī pañcakaṅgaṃ thapatiṃ etadavoca:

Une deuxième fois, le vénérable Oudayi dit au charpentier Pantchakanga:

— “na kho, thapati, dve vedanā vuttā bhagavatā. tisso vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā, adukkhamasukhā vedanā. imā tisso vedanā vuttā bhagavatā”ti.

— Charpentier, le Fortuné ne parle pas deux [types de] ressentis. Le Fortuné parle de trois [types de] ressentis: les ressentis agréables, les ressentis désagréables et les ressentis neutres. Voici, charpentier, quels sont les trois [types de] ressentis dont parle le Fortuné.

dutiyampi kho pañcakaṅgo thapati āyasmantaṃ udāyiṃ etadavoca:

Une deuxième fois, le charpentier Pantchakanga dit au vénérable Oudayi:

— “na kho, bhante udāyi, tisso vedanā vuttā bhagavatā. dve vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā. yāyaṃ, bhante, adukkhamasukhā vedanā, santasmiṃ esā paṇīte sukhe vuttā bhagavatā”ti.

Bhanté Oudayi, le Fortuné ne parle pas de trois [types de] ressentis. Le Fortuné parle de deux [types de] ressentis: les ressentis agréables et les ressentis désagréables. En ce qui concerne les ressentis neutres, le Fortuné dit qu'ils représentent un plaisir paisible et superbe.

tatiyampi kho āyasmā udāyī pañcakaṅgaṃ thapatiṃ etadavoca:

Une troisième fois, le vénérable Oudayi dit au charpentier Pantchakanga:

— “na kho, thapati, dve vedanā vuttā bhagavatā. tisso vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā, adukkhamasukhā vedanā. imā tisso vedanā vuttā bhagavatā”ti.

— Charpentier, le Fortuné ne parle pas deux [types de] ressentis. Le Fortuné parle de trois [types de] ressentis: les ressentis agréables, les ressentis désagréables et les ressentis neutres. Voici, charpentier, quels sont les trois [types de] ressentis dont parle le Fortuné.

tatiyampi kho pañcakaṅgo thapati āyasmantaṃ udāyiṃ etadavoca:

Une troisième fois, le charpentier Pantchakanga dit au vénérable Oudayi:

— “na kho, bhante udāyi, tisso vedanā vuttā bhagavatā. dve vedanā vuttā bhagavatā: sukhā vedanā, dukkhā vedanā. yāyaṃ, bhante, adukkhamasukhā vedanā, santasmiṃ esā paṇīte sukhe vuttā bhagavatā”ti.

Bhanté Oudayi, le Fortuné ne parle pas de trois [types de] ressentis. Le Fortuné parle de deux [types de] ressentis: les ressentis agréables et les ressentis désagréables. En ce qui concerne les ressentis neutres, le Fortuné dit qu'ils représentent un plaisir paisible et superbe.

neva sakkhi āyasmā udāyī pañcakaṅgaṃ thapatiṃ saññāpetuṃ, na panāsakkhi pañcakaṅgo thapati āyasmantaṃ udāyiṃ saññāpetuṃ. assosi kho āyasmā ānando āyasmato udāyissa pañcakaṅgena thapatinā saddhiṃ imaṃ kathāsallāpaṃ.

Le vénérable Oudayi ne parvenait pas à convaincre le charpentier Pantchakanga, et le charpentier Pantchakanga ne parvenait pas à convaincre le vénérable Oudayi. Mais le vénérable Ananda entendit cette conversation entre le vénérable Oudayi et le charpentier Pantchakanga.

atha kho āyasmā ānando yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā ekamantaṃ nisīdi. ekamantaṃ nisinno kho āyasmā ānando yāvatako āyasmato udāyissa pañcakaṅgena thapatinā saddhiṃ ahosi kathāsallāpo taṃ sabbaṃ bhagavato ārocesi.

Alors le vénérable Ananda alla voir le Fortuné, lui rendit hommage, puis s'assit d'un côté. Une fois assis là, le vénérable Ananda rapporta au Fortuné toute la conversation qui avait eu lieu entre le vénérable Oudayi et le charpentier Pantchakanga.

— “santameva, ānanda, pariyāyaṃ pañcakaṅgo thapati udāyissa bhikkhuno nābbhanumodi; santañca panānanda, pariyāyaṃ udāyī bhikkhu pañcakaṅgassa thapatino nābbhanumodi. dvepi mayā, ānanda, vedanā vuttā pariyāyena. tissopi mayā vedanā vuttā pariyāyena. pañcapi mayā vedanā vuttā pariyāyena. chapi mayā vedanā vuttā pariyāyena. aṭṭhārasāpi mayā vedanā vuttā pariyāyena. chattiṃsāpi mayā vedanā vuttā pariyāyena. aṭṭhasatampi mayā vedanā vuttā pariyāyena.

— Ananda, c'était un bon exposé de la part du mendiant Oudayi que le charpentier Pantchakanga n'a pas apprécié, et c'était aussi un bon exposé de la part du charpentier Pantchakanga que le mendiant Oudayi n'a pas apprécié. Ananda, j'ai bien parlé de deux [types de] ressentis dans un [certain] exposé. J'ai aussi parlé de trois [types de] ressentis dans un [autre] exposé. J'ai aussi parlé de cinq [types de] ressentis dans un [autre] exposé. J'ai aussi parlé de six [types de] ressentis dans un [autre] exposé. J'ai aussi parlé de dix-huit [types de] ressentis dans un [autre] exposé. J'ai aussi parlé de trente-six [types de] ressentis dans un [autre] exposé. J'ai aussi parlé de cent-huit [types de] ressentis dans un [autre] exposé.

evaṃ pariyāyadesito kho, ānanda, mayā dhammo. evaṃ pariyāyadesite kho, ānanda, mayā dhamme ye aññamaññassa subhāsitaṃ sulapitaṃ, na samanumaññissanti, na samanujānissanti, na samanumodissanti, tesaṃ etaṃ pāṭikaṅkhaṃ: bhaṇḍanajātā kalahajātā vivādāpannā aññamaññaṃ mukhasattīhi vitudantā viharissantīti. evaṃ pariyāyadesito kho, ānanda, mayā dhammo. evaṃ pariyāyadesite kho, ānanda, mayā dhamme ye aññamaññassa subhāsitaṃ sulapitaṃ samanumaññissanti samanujānissanti samanumodissanti, tesaṃ etaṃ pāṭikaṅkhaṃ: samaggā sammodamānā avivadamānā khīrodakībhūtā aññamaññaṃ piyacakkhūhi sampassantā viharissantī”ti.

Ainsi, Ananda, j'enseigne le Dhamma au moyen de [divers] exposés. Puisque j'enseigne le Dhamma au moyen de [divers] exposés, on peut s'attendre à ce que ceux qui n'approuvent pas, qui n'acquiescent pas, qui n'adhèrent pas à ce qui a été bien dit et bien déclaré par les uns aux autres qu'ils demeurent sous le coup de la querelle, de la dispute, de la discorde, s'attaquant les uns les autres avec des mots-épées. Ainsi, Ananda, j'enseigne le Dhamma au moyen de [divers] exposés. Puisque j'enseigne le Dhamma au moyen de [divers] exposés, on peut s'attendre à ce que ceux qui approuvent, qui acquiescent, qui adhèrent à ce qui a été bien dit et bien déclaré par les uns aux autres qu'ils vivent en harmonie, en bons termes, sans querelles, se mélangeant comme l'eau et le lait, se voyant les uns les autres avec un regard amical.

“pañcime, ānanda, kāmaguṇā. katame pañca? cakkhuviññeyyā rūpā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; sotaviññeyyā saddā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; ghānaviññeyyā gandhā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; jivhāviññeyyā rasā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā; kāyaviññeyyā phoṭṭhabbā iṭṭhā kantā manāpā piyarūpā kāmūpasaṃhitā rajanīyā. ime kho, ānanda, pañca kāmaguṇā.

Ananda, il y a ces cinq agréments de la sensualité. Quels sont ces cinq? Les formes connaissables par l'œil qui sont souhaitables, attrayantes, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les sons connaissables par l'oreille qui sont souhaitables, attrayants, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les odeurs connaissables par le nez qui sont souhaitables, attrayantes, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les saveurs connaissables par la langue qui sont souhaitables, attrayantes, plaisantes, agréables, liées à la sensualité, et qui suscitent l'avidité; les phénomènes corporels connaissables par le corps qui sont souhaitables, attrayants, plaisants, agréables, liés à la sensualité, et qui suscitent l'avidité. Voici, mendiants, quels sont les cinq agréments de la sensualité.

yaṃ kho, ānanda, ime pañca kāmaguṇe paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ idaṃ vuccati kāmasukhaṃ. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Maintenant, Ananda, le plaisir et la gaieté qui apparaissent sur la base de ces cinq agréments de la sensualité sont appelés “plaisir de la sensualité”. Ananda, si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu, vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, avec l'apaisement des pensées actives et passives, entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno, sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti, yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti — ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, avec la disparition de l'exaltation, demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sabbaso rūpasaññānaṃ samatikkamā, paṭighasaññānaṃ atthaṅgamā, nānattasaññānaṃ amanasikārā, ‘ananto ākāso’ti ākāsānañcāyatanaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, ayant complètement transcendé la perception de la matérialité, la perception de la répulsion ayant disparu, ne portant pas son attention à la perception de la diversité, [percevant:] 'l'espace [est] infini», entre et demeure dans la sphère de l'infinité de l'espace. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sabbaso ākāsānañcāyatanaṃ samatikkamma, ‘anantaṃ viññāṇan’ti viññāṇañcāyatanaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, ayant complètement transcendé la sphère de l'infinité de l'espace, [percevant:] 'la Conscience [est] infinie», entre et demeure dans la sphère de l'infinité de la Conscience. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sabbaso viññāṇañcāyatanaṃ samatikkamma, ‘natthi kiñcī’ti ākiñcaññāyatanaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, ayant complètement transcendé la sphère de l'infinité de la Conscience, [percevant:] 'il n'y a rien», entre et demeure dans la sphère du rien. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sabbaso ākiñcaññāyatanaṃ samatikkamma nevasaññānāsaññāyatanaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca. ye kho, ānanda, evaṃ vadeyyuṃ: ‘etaṃparamaṃ santaṃ sukhaṃ somanassaṃ paṭisaṃvedentī’ti, idaṃ nesāhaṃ nānujānāmi. taṃ kissa hetu? atthānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, ayant complètement transcendé la sphère du rien, entre et demeure dans la sphère de ni-perception-ni-non-perception. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent]. Mais si quelqu'un disait: 'C'est le plaisir et la plaisance mentale les plus élevés et les plus paisibles que l'on puisse ressentir', je ne serais pas d'accord. Et quelle en est la raison? Parce qu'il y a un autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là, Ananda.

“katamañcānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca? idhānanda, bhikkhu sabbaso nevasaññānāsaññāyatanaṃ samatikkamma saññāvedayitanirodhaṃ upasampajja viharati. idaṃ kho, ānanda, etamhā sukhā aññaṃ sukhaṃ abhikkantatarañca paṇītatarañca.

Et quel est, Ananda, l'autre bien-être plus excellent et plus élevé que ce bien-être-là? À cet égard, Ananda, un mendiant, ayant transcendé la sphère de ni-perception-ni-non-perception, entre et demeure dans la cessation de la perception et du ressenti. Voici, Ananda, quel est cet autre bien-être plus excellent et plus élevé que le bien-être [précédent].

“ṭhānaṃ kho panetaṃ, ānanda, vijjati yaṃ aññatitthiyā paribbājakā evaṃ vadeyyuṃ: ‘saññāvedayitanirodhaṃ samaṇo gotamo āha, tañca sukhasmiṃ paññapeti. tayidaṃ kiṃsu, tayidaṃ kathaṃsū’ti? evaṃvādino, ānanda, aññatitthiyā paribbājakā evamassu vacanīyā: ‘na kho, āvuso, bhagavā sukhaññeva vedanaṃ sandhāya sukhasmiṃ paññapeti. yattha yattha, āvuso, sukhaṃ upalabbhati, yahiṃ yahiṃ (yamhi yamhi), taṃ taṃ tathāgato sukhasmiṃ paññapetī’”ti.

Ananda, il se peut que des vagabonds spirituels hétérodoxes disent: 'Le renonçant Gotama parle de la cessation de la perception et du ressenti, et il la décrit comme participant du plaisir. De quoi s'agit-il? Comment en est-il ainsi?' Ananda, si des vagabonds spirituels hétérodoxes disent cela, il faudrait leur répondre ainsi: 'Amis, le Fortuné ne décrit pas le plaisir qu'en référence au ressenti agréable. Où que le plaisir soit, et quel que soit son type, le Tathagata le décrit comme participant du plaisir.'





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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