— Le grand arbre — Un autre soutta sur le rôle libérateur joué par la considération des inconvénients des phénomènes plutôt que celle de leurs attraits, assorti de l'allégorie du grand arbre. |
Pāḷisāvatthiyaṃ viharati … pe … |
FrançaisUn jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi (…) |
“upādāniyesu, bhikkhave, dhammesu assādānupassino viharato taṇhā pavaḍḍhati. taṇhāpaccayā upādānaṃ; upādānapaccayā bhavo; bhavapaccayā jāti; jātipaccayā jarāmaraṇaṃ sokaparidevadukkhadomanassupāyāsā sambhavanti. evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa samudayo hoti”. | Chez celui, mendiants, qui reste à observer l'agrément dans les phénomènes qui engendrent l'attachement,{1} la Soif se développe. À cause de la Soif, il y a l'attachement; à cause de l'attachement, l'existence; à cause de l'existence, la naissance; à cause de la naissance, apparaissent le vieillissement et la mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les déplaisances mentales et la détresse. Telle est l'apparition de toute cette accumulation de mal-être. |
“seyyathāpi, bhikkhave, mahārukkho. tassa yāni ceva mūlāni adhogamāni, yāni ca tiriyaṅgamāni, sabbāni tāni uddhaṃ ojaṃ abhiharanti. evañhi so, bhikkhave, mahārukkho tadāhāro tadupādāno ciraṃ dīghamaddhānaṃ tiṭṭheyya. evameva kho, bhikkhave, upādāniyesu dhammesu assādānupassino viharato taṇhā pavaḍḍhati. taṇhāpaccayā upādānaṃ … pe … evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa samudayo hoti. | Imaginez, mendiants, un grand arbre dont les racines, allant vers le bas et en travers, pompent la sève vers le haut, de telle manière que ce grand arbre, à cause de ce nutriment, à cause de cet entretien{n} se maintient pendant très longtemps; de la même manière, chez celui qui reste à observer l'agrément dans les phénomènes qui engendrent l'attachement,{1} la Soif se développe. À cause de la Soif, il y a l'attachement; à cause de l'attachement, l'existence; à cause de l'existence, la naissance; à cause de la naissance, apparaissent le vieillissement et la mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les déplaisances mentales et la détresse. Telle est l'apparition de toute cette accumulation de mal-être. |
“upādāniyesu, bhikkhave, dhammesu ādīnavānupassino viharato taṇhā nirujjhati. taṇhānirodhā upādānanirodho; upādānanirodhā bhavanirodho; bhavanirodhā jātinirodho; jātinirodhā jarāmaraṇaṃ sokaparidevadukkhadomanassupāyāsā nirujjhanti. evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa nirodho hoti. | Chez celui, mendiants, qui reste à observer les inconvénients des phénomènes qui engendrent l'attachement, la Soif cesse. Avec la cessation de la Soif, il y a cessation de l'attachement; avec la cessation de l'attachement, la cessation de l'existence; avec la cessation de l'existence, la cessation de la naissance; avec la cessation de la naissance, le vieillissement, la mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les déplaisances mentales et la détresse cessent. Telle est la cessation de toute cette accumulation de mal-être. |
“seyyathāpi, bhikkhave, mahārukkho. atha puriso āgaccheyya kuddālapiṭakaṃ ādāya. so taṃ rukkhaṃ mūle chindeyya, mūlaṃ chinditvā palikhaṇeyya, palikhaṇitvā mūlāni uddhareyya antamaso usīranāḷimattānipi. so taṃ rukkhaṃ khaṇḍākhaṇḍikaṃ chindeyya, khaṇḍākhaṇḍikaṃ chinditvā phāleyya, phāletvā sakalikaṃ sakalikaṃ kareyya, sakalikaṃ sakalikaṃ karitvā vātātape visoseyya; vātātape visosetvā agginā ḍaheyya, agginā ḍahetvā masiṃ kareyya, masiṃ karitvā mahāvāte vā ophuṇeyya nadiyā vā sīghasotāya pavāheyya. evañhi so, bhikkhave, mahārukkho ucchinnamūlo assa tālāvatthukato anabhāvaṃkato āyatiṃ anuppādadhammo. evameva kho, bhikkhave, upādāniyesu dhammesu ādīnavānupassino viharato taṇhā nirujjhati. taṇhānirodhā upādānanirodho; upādānanirodhā bhavanirodho … pe … evametassa kevalassa dukkhakkhandhassa nirodho hotī””ti. | Imaginez, mendiants, un grand arbre. Un homme viendrait, apportant un panier et une houe. Il couperait cet arbre à la racine, puis creuserait et retirerait les racines, jusqu'aux plus petites radicelles. Il couperait cet arbre en petits bouts, le recouperait, puis il le réduirait en mille morceaux qu'il laisserait sécher au vent et au soleil, pour ensuite les jeter au feu et les réduire en cendres, avant de les disperser dans un vent puissant ou de les verser dans un fleuve au courant puissant. Ainsi, mendiants, cet arbre serait coupé à la racine, rendu tel une souche de palmier, anéanti, rendu incapable de réapparaître dans le futur. De la même manière, chez celui qui reste à observer les inconvénients des phénomènes qui engendrent l'attachement, la Soif cesse. Avec la cessation de la Soif, il y a cessation de l'attachement; avec la cessation de l'attachement, la cessation de l'existence; avec la cessation de l'existence, la cessation de la naissance; avec la cessation de la naissance, le vieillissement, la mort, le chagrin, les lamentations, les douleurs, les déplaisances mentales et la détresse cessent. Telle est la cessation de toute cette accumulation de mal-être. |
Note1. phénomènes qui engendrent l'attachement: upādāniyā dhammā. Ceux-ci sont définis à SN 22.121, SN 35.93 et SN 35.106 comme étant les cinq accumulations, ou bien les six organes des sens ainsi que leurs objets respectifs. Le sexe, par exemple, serait inclus dans les sensations corporelles. ———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. ![]() Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |