SN 55.7
Veḷudvāreyya Sutta
— Les brahmanes de Véloudvara —

Les brahmanes sédentaires de Véloudvara (la porte bambou) demandent au Bouddha un enseignement qui ne les empêche pas de continuer à vivre une vie sédentaire ni de continuer à jouir des plaisirs mondains.




Pāḷi



evaṃ me sutaṃ:

Français



Ainsi ai-je entendu:

ekaṃ samayaṃ bhagavā kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ yena veḷudvāraṃ nāma kosalānaṃ brāhmaṇagāmo tadavasari. assosuṃ kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā:

Un jour, en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants, le Fortuné arriva à un village de brahmanes du Kosala qui s'appelait Véloudvara. Les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara entendirent:

“samaṇo khalu, bho, gotamo sakyaputto sakyakulā pabbajito kosalesu cārikaṃ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṃ veḷudvāraṃ anuppatto. taṃ kho pana bhavantaṃ gotamaṃ evaṃ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā. so imaṃ lokaṃ sadevakaṃ samārakaṃ sabrahmakaṃ sassamaṇabrāhmaṇiṃ pajaṃ sadevamanussaṃ sayaṃ abhiññā sacchikatvā pavedeti. so dhammaṃ deseti ādikalyāṇaṃ majjhekalyāṇaṃ pariyosānakalyāṇaṃ sātthaṃ sabyañjanaṃ, kevalaparipuṇṇaṃ parisuddhaṃ brahmacariyaṃ pakāseti’. sādhu kho pana tathārūpānaṃ arahataṃ dassanaṃ hotī”ti.

«Messieurs, le renonçant Gotama, un fils des Sakyas ayant quitté le clan des Sakyas, est arrivé à Véloudvara en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants. Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s'est répandue ainsi: “Assurément, ce Fortuné est un arahant véritablement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, sublime, connaisseur du monde, suprême guide des personnes désirant l'entraînement, enseignant des dévas et des humains, un Fortuné éveillé. Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses Maras, ses Brahmas, ses renonçants & brahmanes, avec cette génération de dévas et d'êtres humains, en en ayant fait lui-même l'expérience par connaissance directe. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure. Il est bon de voir un tel arahant”.»

atha kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā yena bhagavā tenupasaṅkamiṃsu; upasaṅkamitvā appekacce bhagavantaṃ abhivādetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavatā saddhiṃ sammodiṃsu; sammodanīyaṃ kathaṃ sāraṇīyaṃ vītisāretvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce yena bhagavā tenañjaliṃ paṇāmetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce bhagavato santike nāmagottaṃ sāvetvā ekamantaṃ nisīdiṃsu. appekacce tuṇhībhūtā ekamantaṃ nisīdiṃsu. ekamantaṃ nisinnā kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Alors les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara approchèrent le Fortuné. S'étant approchés, certains le saluèrent respectueusement puis s'assirent d'un côté. Certains échangèrent des courtoisies avec lui, et après cet échange de courtoisies et de paroles amicales, s'assirent d'un côté. Certains s'inclinèrent devant lui avec les mains jointes puis s'assirent d'un côté. Certains annoncèrent leur nom et leur clan devant lui puis s'assirent d'un côté. Certains restèrent silencieux et s'assirent d'un côté. Une fois qu'il furent assis, les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara dirent au Fortuné:

“mayaṃ, bho gotama, evaṃkāmā evaṃchandā evaṃadhippāyā: puttasambādhasayanaṃ ajjhāvaseyyāma, kāsikacandanaṃ paccanubhaveyyāma, mālāgandhavilepanaṃ dhāreyyāma, jātarūparajataṃ sādiyeyyāma, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjeyyāma. tesaṃ no bhavaṃ gotamo amhākaṃ evaṃkāmānaṃ evaṃchandānaṃ evaṃadhippāyānaṃ tathā dhammaṃ desetu yathā mayaṃ puttasambādhasayanaṃ ajjhāvaseyyāma, kāsikacandanaṃ paccanubhaveyyāma, mālāgandhavilepanaṃ dhāreyyāma, jātarūparajataṃ sādiyeyyāma, kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjeyyāmā”ti.

«Sieur Gotama, nous avons ces désirs, ces volontés, ces souhaits: “puissions-nous habiter dans un foyer rempli d'enfants, puissions-nous jouir du parfum de santal de Kassi, puissions-nous porter des guirlandes, parfums & cosmétiques, puissions-nous recevoir de l'or & de l'argent, et lors de la dissolution du corps, après la mort, puissions-nous réapparaître dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque.” Puisque nous avons de tels désirs, de telles volontés, de tels souhaits, que le Sieur Gotama nous enseigne le Dhamma afin que nous puissions habiter dans un foyer rempli d'enfants, que nous puissions jouir du parfum de santal de Kassi, que nous puissions porter des guirlandes, parfums & cosmétiques, que nous puissions recevoir de l'or & de l'argent, et que lors de la dissolution du corps, après la mort, nous puissions réapparaître dans une bonne destination, dans un monde paradisiaque.

— “attūpanāyikaṃ vo, gahapatayo, dhammapariyāyaṃ desessāmi. taṃ suṇātha, sādhukaṃ manasi karotha; bhāsissāmī”ti.

— Maîtres de maison, je vais vous enseigner un exposé du Dhamma relatif à soi-même. Écoutez cela et faites bien attention, je vais parler.

— “evaṃ, bho”ti kho te veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

— Oui, Sieur, répondirent les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara. Le Fortuné dit alors:

— “katamo ca, gahapatayo, attupanāyiko dhammapariyāyo? idha, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘ahaṃ khosmi jīvitukāmo amaritukāmo sukhakāmo dukkhappaṭikūlo. yo kho maṃ jīvitukāmaṃ amaritukāmaṃ sukhakāmaṃ dukkhappaṭikūlaṃ jīvitā voropeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ jīvitukāmaṃ amaritukāmaṃ sukhakāmaṃ dukkhappaṭikūlaṃ jīvitā voropeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca pāṇātipātā paṭivirato hoti, parañca pāṇātipātā veramaṇiyā samādapeti, pāṇātipātā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

— Et quel est, maîtres de maison, l'exposé du Dhamma relatif à soi-même? À cet égard, un noble disciple considère ceci: “Je suis quelqu'un qui désire la vie, qui désire ne pas mourir, qui aspire au bien-être et qui est repoussé par le mal-être. Puisque je désire la vie, que je désire ne pas mourir, que je désire le bien-être et que je suis repoussé par le mal-être, si quelqu'un devait prendre ma vie, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais prendre la vie de quelqu'un qui désire la vie, qui désire ne pas mourir, qui aspire au bien-être et qui est repoussé par le mal-être, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de détruire la vie, il incite les autres à s'abstenir de détruire la vie, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de détruire la vie. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me adinnaṃ theyyasaṅkhātaṃ ādiyeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa adinnaṃ theyyasaṅkhātaṃ ādiyeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca adinnādānā paṭivirato hoti, parañca adinnādānā veramaṇiyā samādapeti, adinnādānā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait se saisir de ce que je n'ai pas donné, dans un acte considéré comme du vol, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais me saisir de ce qu'un autre ne m'aurait pas donné, dans un acte considéré comme du vol, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de s’emparer de ce qui n'a pas été donné, il incite les autres à s'abstenir de s’emparer de ce qui n'a pas été donné, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de s’emparer de ce qui n'a pas été donné. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me dāresu cārittaṃ āpajjeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa dāresu cārittaṃ āpajjeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca kāmesumicchācārā paṭivirato hoti, parañca kāmesumicchācārā veramaṇiyā samādapeti, kāmesumicchācārā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ kāyasamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait commettre un adultère avec ma femme, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais commettre un adultère avec la femme d'un autre, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité, il incite les autres à s'abstenir de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir de la méconduite en raison [des plaisirs] de la sensualité. Ainsi, sa conduite corporelle est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho me musāvādena atthaṃ bhañjeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana parassa musāvādena atthaṃ bhañjeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait porter atteinte à mon bien-être avec des paroles fausses, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais porter atteinte au bien-être d'un autre avec des paroles fausses, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles fausses, il incite les autres à s'abstenir des paroles fausses, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles fausses. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: yo kho maṃ pisuṇāya vācāya mittehi bhedeyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ pisuṇāya vācāya mitte bhindeyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait me séparer de mes amis avec des paroles médisantes, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais séparer un autre de ses amis avec des paroles médisantes, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles médisantes, il incite les autres à s'abstenir des paroles médisantes, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles médisantes. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: yo kho maṃ pharusāya vācāya samudācareyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ pharusāya vācāya samudācareyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca musāvādā paṭivirato hoti, parañca musāvādā veramaṇiyā samādapeti, musāvādā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait s'adresser à moi avec des paroles acerbes, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais m'adresser à un autre avec des paroles acerbes, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des paroles acerbes, il incite les autres à s'abstenir des paroles acerbes, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des paroles acerbes. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

“puna caparaṃ, gahapatayo, ariyasāvako iti paṭisañcikkhati: ‘yo kho maṃ samphabhāsena samphappalāpabhāsena samudācareyya, na metaṃ assa piyaṃ manāpaṃ. ahañceva kho pana paraṃ samphabhāsena samphappalāpabhāsena samudācareyyaṃ, parassapi taṃ assa appiyaṃ amanāpaṃ. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, parassa peso dhammo appiyo amanāpo. yo kho myāyaṃ dhammo appiyo amanāpo, kathāhaṃ paraṃ tena saṃyojeyyan’ti! so iti paṭisaṅkhāya attanā ca samphappalāpā paṭivirato hoti, parañca samphappalāpā veramaṇiyā samādapeti, samphappalāpā veramaṇiyā ca vaṇṇaṃ bhāsati. evamassāyaṃ vacīsamācāro tikoṭiparisuddho hoti.

De plus, maîtres de maison, un noble disciple considère ceci: “Si quelqu'un devait s'adresser à moi avec des paroles frivoles et des bavardages infructueux, cela ne me serait pas agréable ni plaisant. Et si je devais m'adresser à un autre avec des paroles frivoles et des bavardages infructueux, cela ne serait pas non plus agréable ni plaisant pour cette autre personne. Les choses qui me sont désagréables et déplaisantes sont aussi désagréables et déplaisantes pour un autre. Comment pourrais-je infliger à un autre des choses qui me sont désagréables et déplaisantes?” Ayant considéré ceci, il s'abstient lui-même des bavardages infructueux, il incite les autres à s'abstenir des bavardages infructueux, et il fait l'éloge du fait de s'abstenir des bavardages infructueux. Ainsi, sa bonne conduite verbale est purifiée de trois manières.

so buddhe aveccappasādena samannāgato hoti: ‘itipi so bhagavā arahaṃ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṃ buddho bhagavā’ti.

Il possède une confiance vérifiée dans le Bouddha: Assurément, ce Fortuné est un arahant véritablement éveillé, accompli en connaissance et en [bonne] conduite, sublime, connaisseur du monde, suprême guide des personnes désirant l'entraînement, enseignant des dévas et des humains, un Fortuné éveillé.

dhamme aveccappasāda samannāgato hoti: ‘svākkhāto bhagavatā dhammo sandiṭṭhiko akāliko ehipassiko opaneyyiko paccattaṃ veditabbo viññūhī’ti.

Il possède une confiance vérifiée dans le Dhamma: “Le Dhamma est bien exposé par le Fortuné: il est visible directement, immédiat, il invite à venir voir [par soi-même], il est efficace, à être expérimenté individuellement par les sages.”

saṅghe aveccappasāda samannāgato hoti: ‘suppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ujuppaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, ñāyappaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, sāmīcippaṭipanno bhagavato sāvakasaṅgho, yadidaṃ cattāri purisayugāni aṭṭha purisapuggalā, esa bhagavato sāvakasaṅgho āhuneyyo pāhuneyyo dakkhiṇeyyo añjalikaraṇīyo anuttaraṃ puññakkhettaṃ lokassā’ti.

Il possède une confiance vérifiée dans la Communauté: “La Communauté des disciples du Fortuné qui a bien pratiqué, la Communauté des disciples du Fortuné qui a pratiqué droitement, la Communauté des disciples du Fortuné qui a pratiqué méthodiquement, la Communauté des disciples du Fortuné qui a pratiqué adéquatement, c'est-à-dire les quatre paires de personnes, les huit [types d']individus, cette Communauté des disciples du Fortuné est digne de dons, digne d'hospitalité, digne d'offrandes, digne de salutations respectueuses, c'est le suprême champ de mérite pour le monde.”

ariyakantehi sīlehi samannāgato hoti akhaṇḍehi acchiddehi asabalehi akammāsehi bhujissehiviññuppasatthehi aparāmaṭṭhehi samādhisaṃvattanikehi’.

Il possède des vertus qui sont attrayantes pour les êtres nobles, sans rupture, sans faille, sans tache, sans défaut, libératrices, louées par les sages, sans fanatisme, menant à la concentration.

yato kho, gahapatayo, ariyasāvako imehi sattahi saddhammehi samannāgato hoti imehi catūhi ākaṅkhiyehi ṭhānehi, so ākaṅkhamāno attanāva attānaṃ byākareyya: ‘khīṇanirayomhi khīṇatiracchānayoni khīṇapettivisayo khīṇāpāyaduggativinipāto, sotāpannohamasmi avinipātadhammo niyato sambodhiparāyaṇo’”ti.

Maîtres de maison, lorsqu'un noble disciple est doué de ces sept bonnes qualités et de ces quatre états désirables, alors s'il le désire, il peut déclarer de lui-même: “J'en ai fini avec l'enfer, j'en ai fini avec le sein animal, j'en ai fini avec le plan d'existence des esprits affligés, j'en ai fini avec les existences infortunées, les mauvaises destinations, les mondes inférieurs, je suis parvenu au courant, par nature délivré des mondes inférieurs, infailliblement destiné à l'éveil.”

evaṃ vutte veḷudvāreyyakā brāhmaṇagahapatikā bhagavantaṃ etadavocuṃ:

Lorsque cela fut dit, les brahmanes maîtres de maison de Véloudvara dirent au Fortuné:

— “abhikkantaṃ, bho gotama, abhikkantaṃ, bho gotama! seyyathāpi, bho gotama, nikkujjitaṃ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṃ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṃ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṃ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṃ bhotā gotamena anekapariyāyena dhammo pakāsito. ete mayaṃ bhavantaṃ gotamaṃ saraṇaṃ gacchāma dhammañca bhikkhusaṅghañca. upāsake no bhavaṃ gotamo dhāretu ajjatagge pāṇupete saraṇaṃ gate”ti.

— C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou bien on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou bien on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] “Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes”, de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons. Nous allons en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des mendiants. Que le vénérable Gotama nous retienne à l'esprit en tant que disciples laïcs étant allés en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie.»





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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