SN 53.7
Gaṅgā Sutta
— Le Gange —

Ce soutta compare le mouvement d'un fleuve vers l'océan et celui d'un mendiant vers l'Extinction (Nibbāna), en insistant sur le rôle que jouent les quatre jhanas.




Pāḷi



“cattāro me, bhikkhave, jhānā. katame cattāro? idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti, yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. ime kho, bhikkhave, cattāro jhānā”ti.

Français



Mendiants, il y a ces quatre jhanas. Quels sont ces quatre? À cet égard, mendiants, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité. Voici, mendiants, quels sont ces quatre jhanas.

seyyathāpi, bhikkhave, gaṅgā nadī pācīnaninnā pācīnapoṇā pācīnapabbhārā; evameva kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhāne bhāvento pañcabalāni bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro. kathañca, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhāne bhāvento cattāro jhāne bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro?

Mendiants, tout comme le fleuve Gange s'incline vers l'océan, s'infléchit vers l'océan et tend vers l'océan, de la même manière, mendiants, un mendiant qui développe les quatre jhanas, qui cultive les quatre jhanas, est incliné vers l'Extinction, est infléchi vers l'Extinction, est penché vers l'Extinction. Et comment, mendiants, un mendiant développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas, de manière à être incliné vers l'Extinction, à être infléchi vers l'Extinction, à être penché vers l'Extinction?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharati sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti, yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, mendiants, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité. Voici, mendiants, quels sont ces quatre jhanas.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu cattāro jhāne bhāvento cattāro jhāne bahulīkaronto nibbānaninno hoti nibbānapoṇo nibbānapabbhāro”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas, de manière à être incliné vers l'Extinction, à être infléchi vers l'Extinction, à être penché vers l'Extinction.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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