— Kassibhavadjara — Le Bouddha explique comment un mendiant effectue un travail comparable aux labours, en réponse à un brahmane laboureur qui considère qu'un mendiant ne mériterait de manger qu'en ayant lui-même pris part aux labours. |
Pāḷievaṃ me sutaṃ |
FrançaisAinsi ai-je entendu: |
ekaṃ samayaṃ bhagavā magadhesu viharati dakkhiṇāgirismiṃ ekanāḷāyaṃ brāhmaṇagāme. tena kho pana samayena kasibhāradvājassa brāhmaṇassa pañcamattāni naṅgalasatāni payuttāni honti vappakāle. atha kho bhagavā pubbaṇhasamayaṃ nivāsetvā pattacīvaramādāya yena kasibhāradvājassa brāhmaṇassa kammanto tenupasaṅkami. | Un jour, le Fortuné séjournait parmi les Magadhans, à Dakkhinaguiri, près d'Ekanala, un village de brahmanes. Ce jour-là, un grand nombre de charrues appartenant au brahmane Kassibhavadjara étaient attelées, prêtes aux labours. Ce matin-là, le Fortuné s'habilla, emporta son bol et ses robes, et se rendit à l'endroit où travaillait le brahmane Kassibhavadjara. |
tena kho pana samayena kasibhāradvājassa brāhmaṇassa parivesanā vattati. atha kho bhagavā yena parivesanā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā ekamantaṃ aṭṭhāsi. addasā kho kasibhāradvājo brāhmaṇo bhagavantaṃ piṇḍāya ṭhitaṃ. disvā bhagavantaṃ etadavoca — | À ce moment-là, la distribution de nourriture du brahmane Kassibhavadjara était en cours. Le Fortuné s'approcha de l'endroit où s'effectuait la distribution de nourriture et se tint debout sur le côté. Le brahmane Kassibhavadjara vit le Fortuné se tenant debout en attente d'aumônes et lui dit: |
“ahaṃ kho, samaṇa, kasāmi ca vapāmi ca, kasitvā ca vapitvā ca bhuñjāmi. tvampi, samaṇa, kasassu ca vapassu ca, kasitvā ca vapitvā ca bhuñjassū””ti. | «Moi, renonçant, je laboure, je sème, et je ne mange qu'après avoir labouré et semé. Toi aussi, renonçant, tu devrais labourer et semer, et manger après avoir labouré et semé. |
“ahampi kho, brāhmaṇa, kasāmi ca vapāmi ca, kasitvā ca vapitvā ca bhuñjāmī””ti. | — Moi aussi, brahmane, je laboure et je sème, et je ne mange qu'après avoir labouré et semé. |
na kho mayaṃ passāma bhoto gotamassa yugaṃ vā naṅgalaṃ vā phālaṃ vā pācanaṃ vā balībadde vā, atha ca pana bhavaṃ gotamo evamāha — “ahampi kho, brāhmaṇa, kasāmi ca vapāmi ca, kasitvā ca vapitvā ca bhuñjāmī””ti . | — Nous ne voyons pas le joug, ni la charrue, ni le soc, ni l'aiguillon, ni le bœuf du Sieur Gotama, et pourtant le Sieur Gotama dit: “Moi aussi, brahmane, je laboure et je sème, et je ne mange qu'après avoir labouré et semé.”» |
atha kho kasibhāradvājo brāhmaṇo bhagavantaṃ gāthāya ajjhabhāsi — |
Le brahmane Kassibhavadjara s'adressa alors au Fortuné en vers:
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“kassako paṭijānāsi, | [Brahmane:]
Tu te prétends laboureur |
“saddhā bījaṃ tapo vuṭṭhi, | [Bouddha:]
La conviction est ma semence, l'ascétisme ma pluie, |
“kāyagutto vacīgutto, |
Gardé en corps, gardé en parole, |
“vīriyaṃ me dhuradhorayhaṃ, |
L'énergie est mon bœuf attelé, |
“evamesā kasī kaṭṭhā, |
Ce labour est réalisé de telle manière |
“bhuñjatu bhavaṃ gotamo. kassako bhavaṃ. yañhi bhavaṃ gotamo amatapphalampi kasiṃ kasatī””ti . |
«Que le Sieur Gotama mange. Le Sieur est un laboureur, puisque le Sieur Gotama réalise le labour qui a le Sans-mort pour récolte.»
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“gāthābhigītaṃ me abhojaneyyaṃ, | [Bouddha:]
Je ne mange pas ce sur quoi j'ai prononcé des vers, |
“aññena ca kevalinaṃ mahesiṃ, |
Tu peux offrir une autre nourriture et boisson |
evaṃ vutte, kasibhāradvājo brāhmaṇo bhagavantaṃ etadavoca | Lorsque cela fut dit, le brahmane Kassibharadvaja dit au Fortuné: |
“abhikkantaṃ, bho gotama … pe … ajjatagge pāṇupetaṃ saraṇaṃ gatan””ti. | «C'est excellent, Sieur Gotama, excellent! Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu'un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l'obscurité [en pensant:] “Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes”, de la même manière le Fortuné a expliqué le Dhamma de diverses façons. Sieur Gotama, je vais en refuge au Sieur Gotama, ainsi qu'au Dhamma et à la Communauté des mendiants. Que le Sieur Gotama me considère comme un disciple étant allé en refuge à compter d'aujourd'hui et pour la vie.» |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. ![]() Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |