SN 22.87
Vakkali Sutta
{extrait}
— À Vakkali —

Le Bouddha donne à Vakkali, un mendiant à l'article de la mort, une leçon restée célèbre.




Pāḷi



(...)

Français



(...)

addasā kho āyasmā vakkali bhagavantaṃ dūratova āgacchantaṃ. disvāna mañcake samadhosi. atha kho bhagavā āyasmantaṃ vakkaliṃ etadavoca

Le vénérable Vakkali vit le Fortuné arriver de loin et se leva de son lit. Alors le Fortuné lui dit:

— “alaṃ, vakkali, mā tvaṃ mañcake samadhosi. santimāni āsanāni paññattāni; tatthāhaṃ nisīdissāmī”ti.

— Cela suffit, Vakkali, ne te lève pas de ton lit. Il y a ces sièges qui sont prêts. Je vais m'y asseoir.

nisīdi bhagavā paññatte āsane. nisajja kho bhagavā āyasmantaṃ vakkaliṃ etadavoca

Le Fortuné s'assit sur un siège préparé. Lorsqu'il y fut assis, il dit au vénérable Vakkali:

— “kacci te, vakkali, khamanīyaṃ, kacci yāpanīyaṃ, kacci dukkhā vedanā paṭikkamanti, no abhikkamanti, paṭikkamosānaṃ paññāyati, no abhikkamo”ti?

— Est-ce que c'est supportable, Vakkali, est-ce que tu te maintiens? Est-ce que les douleurs s'amenuisent plutôt que de s'intensifier, est-ce que c'est leur dissipation que tu discernes, plutôt que leur intensification?

— “na me, bhante khamanīyaṃ, na yāpanīyaṃ; bāḷhā me dukkhā vedanā abhikkamanti, no paṭikkamanti, abhikkamosānaṃ paññāyati, no paṭikkamo”ti.

— Non, Bhanté, ce n'est pas supportable et je ne me maintiens pas. Les douleurs s'intensifient fortement plutôt que de s'amenuiser, et c'est leur multiplication que je discerne, pas leur dissipation.

— “kacci te, vakkali, na kiñci kukkuccaṃ, na koci vippaṭisāro”ti?

— Est-ce que tu as un quelconque remords ou un quelconque regret, Vakkali?

— “taggha me, bhante anappakaṃ kukkuccaṃ, anappako vippaṭisāro”ti.

— Assurément, Bhanté, j'ai beaucoup de remords et beaucoup de regret.

— “kacci pana taṃ, vakkali, attā sīlato na upavadatī”ti?

— Dans ce cas, est-ce que tu as un reproche à te faire à propos de la vertu, Vakkali?

— “na kho maṃ, bhante attā sīlato upavadatī”ti.

— Non, Bhanté, je n'ai pas de reproche à me faire à propos de la vertu.

— “no ce kira taṃ, vakkali, attā sīlato upavadati, atha kiñca te kukkuccaṃ ko ca vippaṭisāro”ti?

— Mais alors, Vakkali, si tu n'as pas de reproche à te faire à propos de la vertu, pourquoi as-tu du remords et du regret?

— “cirapaṭikāhaṃ, bhante bhagavantaṃ dassanāya upasaṅkamitukāmo, natthi ca me kāyasmiṃ tāvatikā balamattā, yāvatāhaṃ bhagavantaṃ dassanāya upasaṅkameyyan”ti.

— Cela fait longtemps, Bhanté, que je veux venir voir le Fortuné, mais que je ne suis pas assez en forme physiquement pour venir le voir.

— “alaṃ, vakkali, kiṃ te iminā pūtikāyena diṭṭhena? yo kho, vakkali, dhammaṃ passati so maṃ passati; yo maṃ passati so dhammaṃ passati. dhammañhi, vakkali, passanto maṃ passati; maṃ passanto dhammaṃ passati.

— Cela suffit, Vakkali! Pourquoi veux-tu voir ce corps répugnant? Celui, Vakkali, qui voit le Dhamma, me voit; et celui qui me voit, voit le Dhamma. Car en voyant le Dhamma, on me voit; et en me voyant, on voit le Dhamma.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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