MN 17
Vanapatha Sutta
— Coins de forêt isolés —

Voici comment choisir un endroit où séjourner pour la pratique, ou un enseignant. En définitive, il n'y a qu'un seul critère de choix.




Pāḷi



evaṃ me sutaṃ:

Français



Ainsi ai-je entendu:

ekaṃ samayaṃ bhagavā sāvatthiyaṃ viharati jetavane anāthapiṇḍikassa ārāme. tatra kho bhagavā bhikkhū āmantesi:

Un jour, le Fortuné séjournait près de Savatthi, dans le bois de Jéta, le parc d'Anāthapiṇḍika. Là, il s'adressa aux mendiants:

— “bhikkhavo”ti.

— Mendiants!

— “bhadante”ti te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

Bhadanté, répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors:

— “vanapatthapariyāyaṃ vo, bhikkhave, desessāmi, taṃ suṇātha, sādhukaṃ manasikarotha, bhāsissāmī”ti.

— Je vais vous enseigner un exposé sur les coins de forêt isolés, mendiants, écoutez cela et faites bien attention, je vais parler.

— “evaṃ, bhante”ti kho te bhikkhū bhagavato paccassosuṃ. bhagavā etadavoca:

— Oui, Bhanté répondirent les mendiants. Le Fortuné dit alors:

— “idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ vanapatthaṃ upanissāya viharati, tassa taṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharāmi, tassa me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchantī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā rattibhāgaṃ vā divasabhāgaṃ vā tamhā vanapatthā pakkamitabbaṃ, na vatthabbaṃ.

— À cet égard, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain coin de forêt isolé, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, sa présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, son esprit déconcentré ne se concentre pas, ses impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et il n'atteint pas le suprême soulagement du joug qu'il n'a pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, mais alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté.' Alors, mendiants, qu'il fasse nuit ou qu'il fasse jour, le mendiant devrait quitter ce coin de forêt isolé, il ne devrait pas continuer [à vivre à cet endroit].

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ vanapatthaṃ upanissāya viharati, tassa taṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ — ‘ahaṃ kho imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchanti. na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito na piṇḍapātahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito na senāsanahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito na gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā-hetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. atha ca pana me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā saṅkhāpi tamhā vanapatthā pakkamitabbaṃ, na vatthabbaṃ.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain coin de forêt isolé, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, sa présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, son esprit déconcentré ne se concentre pas, ses impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et il n'atteint pas le suprême soulagement du joug qu'il n'a pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, mais alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Mais ce n'est pas à cause des robes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause de la nourriture d'aumônes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des gîtes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des médicaments et remèdes pour les malades que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer. De plus, alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint.' Alors, mendiants, le mendiant, ayant fait ce calcul, devrait quitter ce coin de forêt isolé, il ne devrait pas continuer [à vivre à cet endroit].

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ vanapatthaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā, te kasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchanti. na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na piṇḍapātahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na senāsanahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā-hetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. atha ca pana me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā saṅkhāpi tasmiṃ vanapatthe vatthabbaṃ, na pakkamitabbaṃ.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain coin de forêt isolé, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, sa présence d'esprit non-mise en place se met en place, son esprit déconcentré se concentre, ses impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et il atteint le suprême soulagement du joug qu'il n'avait pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, et alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Mais ce n'est pas à cause des robes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause de la nourriture d'aumônes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des gîtes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des médicaments et remèdes pour les malades que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer. De plus, alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint.' Alors, mendiants, le mendiant, ayant fait ce calcul, devrait continuer [à vivre] dans ce coin de forêt isolé, il ne devrait pas le quitter.

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ vanapatthaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ vanapatthaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchantī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā yāvajīvampi tasmiṃ vanapatthe vatthabbaṃ, na pakkamitabbaṃ.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain coin de forêt isolé, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, sa présence d'esprit non-mise en place se met en place, son esprit déconcentré se concentre, ses impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et il atteint le suprême soulagement du joug qu'il n'avait pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, et alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de ce coin de forêt isolé, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté.' Alors, mendiants, le mendiant devrait continuer [à vivre] dans ce coin de forêt isolé aussi longtemps qu'il reste en vie, il ne devrait pas le quitter.

“idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ gāmaṃ upanissāya viharati ...

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain village... [Les mêmes quatre paragraphes sont répétés à chaque fois]

“idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ nigamaṃ upanissāya viharati ...

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'une certaine petite ville...

“idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ nagaraṃ upanissāya viharati ...

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'une certaine grande ville...

“idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ janapadaṃ upanissāya viharati ...

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain pays...

“idha, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ puggalaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ puggalaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchantī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā rattibhāgaṃ vā divasabhāgaṃ vā so puggalo anāpucchā pakkamitabbaṃ, nānubandhitabbo.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain individu,{1} et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, sa présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, son esprit déconcentré ne se concentre pas, ses impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et il n'atteint pas le suprême soulagement du joug qu'il n'a pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de cet individu, mais alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté.' Alors, mendiants, qu'il fasse nuit ou qu'il fasse jour, le mendiant devrait quitter cet individu sans même le prévenir, il ne devrait pas [le] suivre.

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ puggalaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā, te appakasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ puggalaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchanti. na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na piṇḍapātahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na senāsanahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā-hetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. atha ca pana me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati na upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ na samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā na parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ nānupāpuṇāmī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā saṅkhāpi so puggalo āpucchā pakkamitabbaṃ, nānubandhitabbo.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain individu, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, sa présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, son esprit déconcentré ne se concentre pas, ses impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et il n'atteint pas le suprême soulagement du joug qu'il n'a pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de cet individu, mais alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Mais ce n'est pas à cause des robes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause de la nourriture d'aumônes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des gîtes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des médicaments et remèdes pour les malades que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer. De plus, alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place ne se met pas en place, mon esprit déconcentré ne se concentre pas, mes impuretés mentales non-détruites ne vont pas à leur destruction, et je n'atteins pas le suprême soulagement du joug que je n'ai pas encore atteint.' Alors, mendiants, le mendiant, ayant fait ce calcul, le mendiant devrait quitter cet individu sans même le prévenir, il ne devrait pas [le] suivre.

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ puggalaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ puggalaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te kasirena samudāgacchanti. na kho panāhaṃ cīvarahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na piṇḍapātahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na senāsanahetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito, na gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā-hetu agārasmā anagāriyaṃ pabbajito. atha ca pana me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā saṅkhāpi so puggalo anubandhitabbo, na pakkamitabbaṃ.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain individu, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, sa présence d'esprit non-mise en place se met en place, son esprit déconcentré se concentre, ses impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et il atteint le suprême soulagement du joug qu'il n'avait pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de cet individu, et alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint. Cependant, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec difficulté. Mais ce n'est pas à cause des robes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause de la nourriture d'aumônes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des gîtes que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer, ce n'est pas à cause des médicaments et remèdes pour les malades que j'ai quitté la vie de foyer pour le sans-foyer. De plus, alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint.' Alors, mendiants, le mendiant, ayant fait ce calcul, devrait suivre cet individu, il ne devrait pas le quitter.

“idha pana, bhikkhave, bhikkhu aññataraṃ puggalaṃ upanissāya viharati. tassa taṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāti. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchanti. tena, bhikkhave, bhikkhunā iti paṭisañcikkhitabbaṃ: ‘ahaṃ kho imaṃ puggalaṃ upanissāya viharāmi. tassa me imaṃ puggalaṃ upanissāya viharato anupaṭṭhitā ceva sati upaṭṭhāti, asamāhitañca cittaṃ samādhiyati, aparikkhīṇā ca āsavā parikkhayaṃ gacchanti, ananuppattañca anuttaraṃ yogakkhemaṃ anupāpuṇāmi. ye ca kho ime pabbajitena jīvitaparikkhārā samudānetabbā cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārā te appakasirena samudāgacchantī’ti. tena, bhikkhave, bhikkhunā yāvajīvampi so puggalo anubandhitabbo, na pakkamitabbaṃ, api panujjamānenapī”ti.

Ou bien, mendiants, un mendiant vit en dépendance vis-à-vis d'un certain individu, et alors qu'il vit ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, sa présence d'esprit non-mise en place se met en place, son esprit déconcentré se concentre, ses impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et il atteint le suprême soulagement du joug qu'il n'avait pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté. Alors, mendiants, le mendiant devrait considérer: 'Je vis en dépendance vis-à-vis de cet individu, et alors que je vis ainsi en dépendance vis-à-vis de cet individu, ma présence d'esprit non-mise en place se met en place, mon esprit déconcentré se concentre, mes impuretés mentales non-détruites vont à leur destruction, et j'atteins le suprême soulagement du joug que je n'avais pas encore atteint. De plus, en ce qui concerne les ustensiles pour la vie à être obtenus par un sans-foyerrobes, nourritures d'aumônes, gîtes, médicaments et remèdes pour les malades — ils sont obtenus avec peu de difficulté.' Alors, mendiants, le mendiant devrait suivre cet individu aussi longtemps qu'il reste en vie, il ne devrait pas le quitter, même si on lui dit de s'en aller.

idamavoca bhagavā. attamanā te bhikkhū bhagavato bhāsitaṃ abhinandunti.

Voici ce que dit le Fortuné. Les mendiants se réjouirent et approuvèrent la parole du Fortuné.





Bodhi leaf


Note


1. vit en dépendance vis-à-vis d'un certain individu: il peut s'agir de son précepteur (upajjhāya), par exemple. Un nouveau bhikkhu doit suivre son précepteur pendant au moins les cinq premières années de sa vie de moine... à moins que l'une de ces analyses ne s'applique, auquel cas il devra en chercher un autre.



Traduction proposée par Rémy.

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Publié comme un don du Dhamma,
pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.


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