SN 41.3
Isidatta Sutta
{extrait}
— Le départ d'Isidatta —

Face aux invitations de Tchitta et au respect que lui adresse l'aîné des mendiants, y voyant certainement le danger des acquisitions et de la renommée contre lesquels le Bouddha mettait ses disciples en garde, Isidatta fait le choix de quitter la région sans jamais y revenir.




Pāḷi



(…)

Français



(…)

“kuto, bhante, ayyo isidatto āgacchatī”ti?

[Tchitta:] «Bhanté, d'où est-ce que Monsieur Isidatta vient-il?

“avantiyā kho, gahapati, āgacchāmī”ti.

— Je suis d'Avanti, maître de maison.

“atthi, bhante, avantiyā isidatto nāma kulaputto amhākaṃ adiṭṭhasahāyo pabbajito. diṭṭho so āyasmatā”ti?

Bhanté, il y a un gentilhomme d'Avanti nommé Isidatta, un de nos amis que nous n'avons pas vu [depuis longtemps]. Avez-vous vu ce vénérable?

“evaṃ, gahapatī”ti.

— C'est le cas, maître de maison.

“kahaṃ nu kho so, bhante, āyasmā etarahi viharatī”ti?

Bhanté, savez-vous où ce vénérable séjourne à présent?»

evaṃ vutte, āyasmā isidatto tuṇhī ahosi.

Le vénérable Isidatta garda le silence.

“ayyo no, bhante, isidatto”ti?

«Bhanté, êtes-vous Isidatta?

“evaṃ, gahapatī”ti.

— C'est le cas, maître de maison.

“abhiramatu, bhante, ayyo isidatto macchikāsaṇḍe. ramaṇīyaṃ ambāṭakavanaṃ. ahaṃ ayyassa isidattassa ussukkaṃ karissāmi cīvara-piṇḍapāta-senāsana-gilānappaccaya-bhesajja-parikkhārānan”ti.

— «Bhanté, que Monsieur Isidatta profite de Macchikassanda autant qu'il le souhaite. La mangueraie y est très agréable. Je fournirai avec zèle à Monsieur Isidatta des robes, de la nourriture d'aumônes, des gîtes, ainsi que des remèdes et provisions pour les malades.

“kalyāṇaṃ vuccati, gahapatī”ti.

— C'est très gentil, maître de maison.»

atha kho citto gahapati āyasmato isidattassa bhāsitaṃ abhinanditvā anumoditvā there bhikkhū paṇītena khādanīyena bhojanīyena sahatthā santappesi sampavāresi. atha kho therā bhikkhū bhuttāvino onītapattapāṇino uṭṭhāyāsanā pakkamiṃsu. atha kho āyasmā thero āyasmantaṃ isidattaṃ etadavoca

Ayant apprécié les paroles du vénérable Isidatta et s'en étant réjoui, Tchitta le maître de maison servit de ses propres mains et satisfit les mendiants séniors avec d'exquises nourritures, de base et raffinées. Ensuite, rassasiés, les mendiants séniors prirent leur bol dans leur main, se levèrent de leur siège et s'en allèrent. Alors le vénérable ayant le plus d'ancienneté dit au vénérable Isidatta:

“sādhu kho taṃ, āvuso isidatta, eso pañho paṭibhāsi. neso pañho maṃ paṭibhāsi. tenahāvuso isidatta, yadā aññathāpi evarūpo pañho āgaccheyya, taññevettha paṭibhāseyyā”ti.

«C'est excellent, ami Isidatta, que tu aie su répondre à cette question [posée dans la première partie de ce soutta]. Je n'aurais pas su y répondre. Si jamais une autre question comme celle-ci se pose de nouveau, tu devrais y répondre.»

atha kho āyasmā isidatto senāsanaṃ saṃsāmetvā pattacīvaramādāya macchikāsaṇḍamhā pakkāmi. yaṃ macchikāsaṇḍamhā pakkāmi, tathā pakkantova ahosi, na puna paccāgacchīti.

Alors le vénérable Isidatta mit son gîte en ordre, emporta son bol et ses robes, puis quitta Macchikassanda. Une fois qu'il eut quitté Macchikassanda, il partit définitivement et ne revint jamais.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Sekha.

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pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas (encore) un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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