— Un éclat — Mara tente de donner mauvaise conscience au Bouddha, qui se repose après avoir été blessé au pied par Devadatta. |
Pāḷievaṃ me sutaṃ |
FrançaisAinsi ai-je entendu: |
ekaṃ samayaṃ bhagavā rājagahe viharati maddakucchismiṃ migadāye. tena kho pana samayena bhagavato pādo sakalikāya khato hoti, bhusā sudaṃ bhagavato vedanā vattanti sārīrikā dukkhā tibbā kharā kaṭukā asātā amanāpā. tā sudaṃ bhagavā sato sampajāno adhivāseti avihaññamāno. atha kho bhagavā catugguṇaṃ saṅghāṭiṃ paññapetvā dakkhiṇena passena sīhaseyyaṃ kappesi pāde pādaṃ accādhāya sato sampajāno. | Un jour, le Fortuné séjournait près de Rajgiri, à Maddakoucchi, dans le parc aux daims. Ce jour-là, le pied du Fortuné avait été blessé par un éclat, de telle manière qu'il subissait de forts ressentis corporels, douloureux, incisifs, aigus, perçants, désagréables et déplaisants. Le Fortuné les endurait, présent d'esprit, doué de discernement attentif, sans être tourmenté. Alors le Fortuné plia sa robe-manteau et se coucha sur le côté droit dans la posture du lion, plaçant un pied sur l'autre, présent d'esprit, doué de discernement attentif. |
atha kho māro pāpimā yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṃ gāthāya ajjhabhāsi |
Alors Mara le Malin vint voir le Fortuné et s'adressa à lui en vers:
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| [Mara:] Est-ce par paresse que tu es allongé, ou intoxiqué par la poésie? N'as-tu pas suffisamment de choses à faire? Seul dans un logement isolé,
Visage ensommeillé, pourquoi dors-tu?
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| [Bouddha:] Ce n'est ni par paresse ni intoxiqué par la poésie que je suis allongé Ayant atteint le but, je suis sans chagrin Seul dans un logement isolé,
Je suis allongé, rempli de sollicitude pour tous les êtres vivants.
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“yesampi sallaṃ urasi paviṭṭhaṃ, | Même ceux qui ont une flèche plantée dans la poitrine Perçant encore et encore leur cœur Parviennent à dormir avec la flèche
Alors pourquoi ne dormirais-je pas, moi qui suis sans flèche?
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“jaggaṃ na saṅke napi bhemi sottuṃ, | Je ne reste pas éveillé par peur, et je n'ai pas peur de dormir Les jours et les nuits ne me tourmentent pas Je ne vois pas de déclin pour moi dans le monde
C'est pourquoi je me couche, rempli de sollicitude pour tous les êtres vivants.
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atha kho māro pāpimā “jānāti maṃ bhagavā, jānāti maṃ sugato””ti dukkhī dummano tatthevantaradhāyīti. | Alors Mara le Malin, peiné et contrarié, [pensant:] “Le Fortuné me connaît, le Sublime me connaît”, disparut sur-le-champ. |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. ![]() Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |