SN 53.13 à 22
Appamāda Vagga
— L'assiduité —

Une série de dix souttas sur l'importance de l'assiduité (appamāda) et le développement des quatre jhanas.




Pāḷi



13. “yāvatā, bhikkhave, sattā apadā vā dvipadā vā catuppadā vā bahuppadā vā rūpino vā arūpino vā saññino vā asaññino vā nevasaññīnāsaññino vā, tathāgato tesaṃ aggamakkhāyati arahaṃ sammāsambuddho; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

Français



13. Mendiants, parmi les êtres, qu'ils soient sans pieds, à deux pieds, à quatre pattes ou à multiples pattes, matériels ou immatériels, percetifs, apercetifs ou ni-perceptifs-ni-aperceptifs, le Tathagata, l'arahant véritablement éveillé est déclaré être le plus éminent. De la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


14. “seyyathāpi, bhikkhave, yāni kānici jaṅgalānaṃ pāṇānaṃ padajātāni, sabbāni tāni hatthipade samodhānaṃ gacchanti; hatthipadaṃ tesaṃ aggamakkhāyati, yadidaṃ mahantattena; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

14. Tout comme, mendiants, toutes les empreintes laissées par les êtres vivant sur la terre ferme seraient contenues dans une empreinte d'éléphant, et l'empreinte d'éléphant est considérée comme la plus éminente d'entre elles en ce qui concerne la taille, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


15. “seyyathāpi, bhikkhave, kūṭāgārassa yā kāci gopānasiyo sabbā tā kūṭaṅgamā kūṭaninnā kūṭasamosaraṇā; kūṭaṃ tāsaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

15. Tout comme, mendiants, toutes les poutres d'une maison au toit pointu mènent au faîte, s'inclinent sur le faîte, se rejoignent au faîte, et le faîte est considéré comme la plus élevée d'entre elles, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


16. “seyyathāpi, bhikkhave, ye keci mūlagandhā, kāḷānusāriyaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

16. Tout comme, mendiants, la gomme noire est considérée comme le plus éminent des parfums de racines, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


17. “seyyathāpi, bhikkhave, ye keci sāragandhā, lohitacandanaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

17. Tout comme, mendiants, le bois de santal rouge est considéré comme le plus éminent des parfums de bois de cœur, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


18. “seyyathāpi, bhikkhave, ye keci pupphagandhā, vassikaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

18. Tout comme, mendiants, le jasmin est considéré comme le plus éminent des parfums de fleurs, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


19. “seyyathāpi, bhikkhave, ye keci kuṭṭarājāno, sabbe te rañño cakkavattissa anuyantā bhavanti, rājā tesaṃ cakkavatti aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

19. Tout comme, mendiants, les petits rois deviennent tous vassaux d'un monarque qui fait tourner la roue, et le monarque qui fait tourner la roue est considéré comme le plus élevé d'entre eux, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


20. “seyyathāpi, bhikkhave, yā kāci tārakarūpānaṃ pabhā, sabbā tā candimappabhāya kalaṃ nāgghanti soḷasiṃ, candappabhā tāsaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

20. Tout comme, mendiants, l'éclat de toutes les étoiles n'équivaut pas à un seizième de l'éclat de la lune, et l'éclat de la lune est considéré comme le plus éminent d'entre eux, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


21. “seyyathāpi, bhikkhave, saradasamaye viddhe vigatavalāhake deve ādicco nabhaṃ abbhussakkamāno sabbaṃ ākāsagataṃ tamagataṃ abhivihacca bhāsate ca tapate ca virocati ca; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

21. Tout comme, mendiants, à l'automne, lorsque le ciel est clair et sans nuages, le soleil, se levant vers le ciel, dissipe toute l'obscurité de l'espace et brille, rayonne et resplendit, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.


22. “seyyathāpi, bhikkhave, yāni kānici tantāvutānaṃ vatthānaṃ, kāsikavatthaṃ tesaṃ aggamakkhāyati; evameva kho, bhikkhave, ye keci kusalā dhammā, sabbe te appamādamūlakā appamādasamosaraṇā; appamādo tesaṃ dhammānaṃ aggamakkhāyati. appamattassetaṃ, bhikkhave, bhikkhuno pāṭikaṅkhaṃ: cattāro jhānā bhāvessati cattāro jhānā bahulīkarissati. kathañca, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkaroti?

22. Tout comme, mendiants, le tissu de Kassi est considéré comme le plus raffiné des tissus, de la même manière, mendiants, tous les états mentaux avantageux sont enracinés dans l'assiduité, se rejoignent dans l'assiduité, et l'assiduité est déclarée être le plus éminent de ces états mentaux. Mendiants, on peut attendre d'un mendiant assidu qu'il développe les quatre jhanas, qu'il cultive les quatre jhanas. Et comment, mendiants, un mendiant assidu développe-t-il les quatre jhanas, cultive-t-il les quatre jhanas?

idha, bhikkhave, bhikkhu vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṃ savicāraṃ vivekajaṃ pītisukhaṃ paṭhamaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. vitakkavicārānaṃ vūpasamā ajjhattaṃ sampasādanaṃ cetaso ekodibhāvaṃ avitakkaṃ avicāraṃ samādhijaṃ pītisukhaṃ dutiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharissasi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṃvedeti yaṃ taṃ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṃ jhānaṃ upasampajja viharati. sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṃ atthaṅgamā adukkhamasukhaṃ upekkhāsatipārisuddhiṃ catutthaṃ jhānaṃ upasampajja viharati.

À cet égard, un mendiant, séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, entre et demeure dans le premier jhana, qui s'accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation. Avec l'apaisement des pensées actives et passives, il entre et demeure dans le deuxième jhana, avec tranquillisation intérieure et unification de l'esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration. Avec la disparition de l'exaltation, il demeure équanime, présent d'esprit et doué d'un discernement attentif, il entre et demeure dans le troisième jhana et ressent dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent: ‘équanime et présent d'esprit, il séjourne dans le bien-être’. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, il entre et demeure dans le quatrième jhana, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d'esprit due à l'équanimité.

evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu appamatto cattāro jhānā bhāveti cattāro jhānā bahulīkarotī”ti.

Voici, mendiants, comment un mendiant assidu développe les quatre jhanas, cultive les quatre jhanas.





Bodhi leaf


Traduction proposée par Rémy.

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pour être distribué librement, à des fins non lucratives.
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Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes.



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