— Le monde — Juste après son éveil, le Bouddha passe le monde en revue et voit tous les êtres tourmentés par l'avidité, l'aversion et la délusion. |
Pāḷievaṃ me sutaṃ |
FrançaisAinsi ai-je entendu: |
ekaṃ samayaṃ bhagavā uruvelāyaṃ viharati najjā nerañjarāya tīre bodhirukkhamūle paṭhamābhisambuddho. tena kho pana samayena bhagavā sattāhaṃ ekapallaṅkena nisinno hoti vimuttisukhapaṭisaṃvedī. atha kho bhagavā tassa sattāhassa accayena tamhā samādhimhā vuṭṭhahitvā buddhacakkhunā lokaṃ volokesi. addasā kho bhagavā buddhacakkhunā volokento satte anekehi santāpehi santappamāne, anekehi ca pariḷāhehi pariḍayhamāne — rāgajehipi, dosajehipi, mohajehipi . | Un jour, le Fortuné séjournait près d'Ourouvéla, au bord du fleuve Nerañjara, au pied de l'arbre de l'Éveil, peu après avoir atteint l'éveil. À ce moment-là, le Fortuné était resté assis jambes croisées pendant une semaine, ressentant le bien-être de la libération. À la fin de cette semaine, ayant émergé de cette concentration, il examina le monde avec l'œil d'un éveillé. En examinant avec l'œil d'un éveillé, le Fortuné vit des êtres subissant divers tourments, brûlés par diverses fièvres, dues à l'avidité, l'aversion et la délusion. |
atha kho bhagavā etamatthaṃ viditvā tāyaṃ velāyaṃ imaṃ udānaṃ udānesi — |
Alors le Fortuné, ayant compris ce que cela signifiait, en cette occasion-là, exclama cette exclamation:
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“ayaṃ loko santāpajāto, |
Ce monde, né dans le tourment, |
“aññathābhāvī bhavasatto loko, |
Changeant, le monde est attaché à l'existence; |
“‘ye hi keci samaṇā vā brāhmaṇā vā bhavena bhavassa vippamokkhamāhaṃsu, sabbe te avippamuttā bhavasmā’’ti vadāmi. ‘ye vā pana keci samaṇā vā brāhmaṇā vā vibhavena bhavassa nissaraṇamāhaṃsu, sabbe te anissaṭā bhavasmā’’ti vadāmi. upadhiñhi paṭicca dukkhamidaṃ sambhoti, sabbupādānakkhayā natthi dukkhassa sambhavo. lokamimaṃ passa; puthū avijjāya paretā bhūtā bhūtaratā aparimuttā; ye hi keci bhavā sabbadhi sabbatthatāya sabbe te bhavā aniccā dukkhā vipariṇāmadhammā””ti. |
Je déclare qu'aucun des renonçants ou brahmanes qui prétendent se libérer de l'existence au moyen de l'existence ne sont libérés de l'existence. Je déclare qu'aucun des renonçants ou brahmanes qui prétendent s'émanciper de l'existence au moyen de l'annihilation ne sont émancipés de l'existence. Ce mal-être apparaît à cause de l'attachement [à l'existence], tandis qu'avec la destruction de tout attachement, il n'y a pas d'apparition du mal-être. Voyez ce monde. Les êtres se plaisant à l'existence, affligés par diverses formes d'ignorance, ne sont pas libérés. Toutes les existences, partout, dans toutes les directions, sont impermanentes, insatisfaisantes et par nature vouées au changement.
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“evametaṃ yathābhūtaṃ, |
Voyant avec le discernement correct |
“sabbaso taṇhānaṃ khayā, |
À partir de la destruction de toutes les Soifs, |
———oOo——— Publié comme un don du Dhamma, pour être distribué librement, à des fins non lucratives. --- Le traducteur n'est pas un expert en Pali, et afin d'éviter toute erreur se réfère à des traductions déjà existantes; il espère néanmoins que les erreurs qui peuvent se glisser dans la traduction ne sont que minimes. ![]() Ce travail est sous une License Internationale Creative Commons 4.0 avec Attribution, Usage non-commercial et Partage sous mêmes conditions. |