Tree

Extraits de suttas divers







MN 4

āraddhaṃ kho pana me, brāhmaṇa, vīriyaṃ ahosi asallīnaṃ

Mon énergie était tonifiée, brahmane, persistante




MN 7

(1) Abhijjhāvisamalobho cittassa upakkileso,
(2) byāpādo cittassa upakkileso,
(3) kodho cittassa upakkileso,
(4) upanāho cittassa upakkileso,
(5) makkho cittassa upakkileso,
(6) paḷāso cittassa upakkileso,
(7) issā cittassa upakkileso,
(8) macchariyaṃ cittassa upakkileso,
(9) māyā cittassa upakkileso,
(10) sāṭheyyaṃ cittassa upakkileso,
(11) thambho cittassa upakkileso,
(12) sārambho cittassa upakkileso,
(13) māno cittassa upakkileso,
(14) atimāno cittassa upakkileso,
(15) mado cittassa upakkileso,
(16) pamādo cittassa upakkileso.

(1) La convoitise et le désir illégitime sont une corruption de l'esprit,
(2) la malveillance est une corruption de l'esprit,
(3) la colère est une corruption de l'esprit,
(4) l'hostilité est une corruption de l'esprit,
(5) l'hypocrisie est une corruption de l'esprit,
(6) l'attitude dominatrice est une corruption de l'esprit,
(7) la jalousie est une corruption de l'esprit,
(8) l'avarice est une corruption de l'esprit,
(9) la fraude est une corruption de l'esprit,
(10) la tricherie est une corruption de l'esprit,
(11) l'obstination est une corruption de l'esprit,
(12) la rivalité est une corruption de l'esprit,
(13) l'identification au soi est une corruption de l'esprit,
(14) l'arrogance est une corruption de l'esprit,
(15) la vanité est une corruption de l'esprit,
(16) la négligence est une corruption de l'esprit.




MN 18

“yatonidānaṃ, bhikkhu, purisaṃ papañcasaññāsaṅkhā samudācaranti, ettha ce natthi abhinanditabbaṃ abhivaditabbaṃ ajjhositabbaṃ, esevanto rāgānusayānaṃ, esevanto paṭighānusayānaṃ, esevanto diṭṭhānusayānaṃ, esevanto vicikicchānusayānaṃ, esevanto mānānusayānaṃ, esevanto bhavarāgānusayānaṃ, esevanto avijjānusayānaṃ, esevanto daṇḍādāna-satthādāna-kalaha-viggaha-vivāda-tuvaṃtuvaṃ-pesuñña-musāvādānaṃ. etthete pāpakā akusalā dhammā aparisesā nirujjhantī’ti.

Si, bhikkhu, par rapport à la source à partir de laquelle les perceptions et les catégories engendrées par l'intellectualisme assaillent un individu, il n'y a rien en quoi se complaire, rien à accueillir, et rien à quoi demeurer attacher, alors c'est la fin de l'inclination latente au désir, c'est la fin de l'inclination latente à l'aversion, c'est la fin de l'inclination latente aux opinions, c'est la fin de l'inclination latente au doute, c'est la fin de l'inclination latente à l'identification au soi, c'est la fin de l'inclination latente au désir d'exister, c'est la fin de l'inclination latente à la nescience, c'est la fin du recours aux bâtons et aux armes, des querrelles, des disputes, des accusations, des calomnies et des mensonges. C'est là que les états mentaux mauvais et désavantageux cessent complètement.




MN 35
(d'après Than. B)

— Taṃ kiṃ maññasi, aggivessana, vatteyya rañño khattiyassa muddhāvasittassa sakasmiṃ vijite vaso — ghātetāyaṃ vā ghātetuṃ, jāpetāyaṃ vā jāpetuṃ, pabbājetāyaṃ vā pabbājetuṃ, seyyathāpi rañño pasenadissa kosalassa, seyyathāpi vā pana rañño māgadhassa ajātasattussa vedehiputtassā ti?

— Qu'en penses-tu? Est-ce qu'un roi noble-guerrier consacré, tel que le roi Passénadi du Kossala ou le roi Ajātasattu Vedehiputta du Māgadha, exerce le pouvoir dans son domaine de faire exécuter ceux qui méritent une exécution, de mettre une amende à ceux qui méritent une amende, et de faire banir ceux qui méritent le banissement?

— Vatteyya, bho gotama, rañño khattiyassa muddhāvasittassa sakasmiṃ vijite vaso — ghātetāyaṃ vā ghātetuṃ, jāpetāyaṃ vā jāpetuṃ, pabbājetāyaṃ vā pabbājetuṃ, seyyathāpi rañño pasenadissa kosalassa, seyyathāpi vā pana rañño māgadhassa ajātasattussa vedehiputtassa. Imesampi hi, bho gotama, saṅghānaṃ gaṇānaṃ — seyyathidaṃ, vajjīnaṃ mallānaṃ — vattati sakasmiṃ vijite vaso — ghātetāyaṃ vā ghātetuṃ, jāpetāyaṃ vā jāpetuṃ, pabbājetāyaṃ vā pabbājetuṃ. Kiṃ pana rañño khattiyassa muddhāvasittassa, seyyathāpi rañño pasenadissa kosalassa, seyyathāpi vā pana rañño māgadhassa ajātasattussa vedehiputtassa? vatteyya, bho gotama, vattituñca marahatī ti.

— Oui, cher Gotama, un roi noble-guerrier consacré, tel que le roi Passénadi du Kossala ou le roi Ajātasattu Vedehiputta du Māgadha, exerce le pouvoir dans son domaine de faire exécuter ceux qui méritent une exécution, de mettre une amende à ceux qui méritent une amende, et de faire banir ceux qui méritent le banissement. Même ces groupes oligarchiques, tels que les Vajjīs et les Mallas, exercent le pouvoir dans leur domaine de faire exécuter ceux qui méritent une exécution, de mettre une amende à ceux qui méritent une amende, et de faire banir ceux qui méritent le banissement, pour ne rien dire du roi Passénadi du Kossala ou du roi Ajātasattu Vedehiputta du Māgadha. Il l'exercer, et mérite de l'exercer.

...

...

— Taṃ kiṃ maññasi, aggivessana, yaṃ tvaṃ evaṃ vadesi — ‘rūpaṃ me attā’ti, vattati te tasmiṃ rūpe vaso — evaṃ me rūpaṃ hotu, evaṃ me rūpaṃ mā ahosī ti?

— Qu'en penses-tu, Aggivessana? Lorsque tu dis 'La Forme est le soi', exerces-tu un pouvoir sur cette Forme: 'Que cette forme soit ainsi, qu'elle ne soit pas comme cela'?

— No hidaṃ, bho gotama.

— Non, cher Gotama.




MN 44

— Yaṃ kho, āvuso visākha, kāyikaṃ vā cetasikaṃ vā neva sātaṃ nāsātaṃ vedayitaṃ: ayaṃ adukkhamasukhā vedanā.

Ce qui est ressenti, ami Visākha, corporellement ou mentalement, comme ni-plaisant-ni-déplaisant: c'est un ressenti ni-plaisant-ni-déplaisant.

“sukhāya kho, āvuso visākha, vedanāya rāgānusayo anuseti, dukkhāya vedanāya paṭighānusayo anuseti, adukkhamasukhāya vedanāya avijjānusayo anusetī”ti.

L'inclination latente au désir, ami Visākha, s'incline envers les ressentis agréables, l'inclination latente à l'aversion s'incline envers les ressentis désagéables, l'inclination latente à la nescience s'incline envers les ressentis neutres.

“sabbāya nu kho, ayye, sukhāya vedanāya rāgānusayo anuseti, sabbāya dukkhāya vedanāya paṭighānusayo anuseti, sabbāya adukkhamasukhāya vedanāya avijjānusayo anusetī”ti?

Est-ce que l'inclination latente au désir, soeur, s'incline envers tous les ressentis agréables, est-ce que l'inclination latente à l'aversion s'incline envers tous les ressentis désagéables, est-ce que l'inclination latente à la nescience s'incline envers tous les ressentis neutres?

“na kho, āvuso visākha, sabbāya sukhāya vedanāya rāgānusayo anuseti, na sabbāya dukkhāya vedanāya paṭighānusayo anuseti, na sabbāya adukkhamasukhāya vedanāya avijjānusayo anusetī”ti.

Non, ami Visākha, l'inclination latente au désir ne s'incline pas envers tous les ressentis agréables, l'inclination latente à l'aversion ne s'incline pas envers tous les ressentis désagéables, l'inclination latente à la nescience ne s'incline pas envers tous les ressentis neutres.




MN 55

tīhi kho ahaṃ, jīvaka, ṭhānehi maṃsaṃ aparibhoganti vadāmi: diṭṭhaṃ, sutaṃ, parisaṅkitaṃ. imehi kho ahaṃ, jīvaka, tīhi ṭhānehi maṃsaṃ aparibhoganti vadāmi. tīhi kho ahaṃ, jīvaka, ṭhānehi maṃsaṃ paribhoganti vadāmi: adiṭṭhaṃ, asutaṃ, aparisaṅkitaṃ. imehi kho ahaṃ, jīvaka, tīhi ṭhānehi maṃsaṃ paribhoganti vadāmi.

Je dis, Jīvaka, qu'il y a trois conditions dans lesquels la viande ne devrait pas être mangée: s'il [l'animal tué] est vu, s'il est entendu, ou s'il est suspecté. Voici, Jīvaka, quels sont les trois conditions dans lesquels la viande ne devrait pas être mangée. Je dis, Jīvaka, qu'il y a trois conditions pour pouvoir manger de la viande: s'il n'est pas vu, ni entendu, ni suspecté. Voici, Jīvaka, quels sont les trois conditions dont je parle pour pouvoir manger de la viande.

...

...

“yo kho, jīvaka, tathāgataṃ vā tathāgatasāvakaṃ vā uddissa pāṇaṃ ārabhati so pañcahi ṭhānehi bahuṃ apuññaṃ pasavati. yampi so, gahapati, evamāha: ‘gacchatha, amukaṃ nāma pāṇaṃ ānethā’ti, iminā paṭhamena ṭhānena bahuṃ apuññaṃ pasavati. yampi so pāṇo galappaveṭhakena ānīyamāno dukkhaṃ domanassaṃ paṭisaṃvedeti, iminā dutiyena ṭhānena bahuṃ apuññaṃ pasavati. yampi so evamāha: ‘gacchatha imaṃ pāṇaṃ ārabhathā’ti, iminā tatiyena ṭhānena bahuṃ apuññaṃ pasavati. yampi so pāṇo ārabhiyamāno dukkhaṃ domanassaṃ paṭisaṃvedeti, iminā catutthena ṭhānena bahuṃ apuññaṃ pasavati. yampi so tathāgataṃ vā tathāgatasāvakaṃ vā akappiyena āsādeti, iminā pañcamena ṭhānena bahuṃ apuññaṃ pasavati. yo kho, jīvaka, tathāgataṃ vā tathāgatasāvakaṃ vā uddissa pāṇaṃ ārabhati so imehi pañcahi ṭhānehi bahuṃ apuññaṃ pasavatī”ti.

Quiconque, Jīvaka, égorge un être vivant pour le Tathāgata ou un disciple du Tathāgata accumule beaucoup de démérite en cinq occasions. Lorsqu'il dit: 'Va et rapporte l'être vivant ayant tel nom', c'est la première occasion où il accumule beaucoup de démérite. Lorsque cet être vivant ressent de la douleur et de l'affliction pendant qu'on le conduit avec un muselier, c'est la deuxième occasion où il accumule beaucoup de démérite. Lorsqu'il dit: 'Va et égorge cet être vivant', c'est la troisième occasion où il accumule beaucoup de démérite. Lorsque cet être vivant ressent de la douleur et de l'affliction pendant qu'on l'égorge, c'est la quatrième occasion où il accumule beaucoup de démérite. Lorsqu'il offre au Tathāgata ou à un disciple du Tathāgata de la nourriture qui n'est pas permissible, c'est la cinquième occasion où il accumule beaucoup de démérite. Quiconque, Jīvaka, égorge un être vivant pour le Tathāgata ou un disciple du Tathāgata accumule beaucoup de démérite en ces cinq occasions.




MN 61
(d'après Than. B)

Yadeva tvaṃ, rāhula, kāyena kammaṃ kattukāmo ahosi, tadeva te kāyakammaṃ paccavekkhitabbaṃ: ‘yaṃ nu kho ahaṃ idaṃ kāyena kammaṃ kattukāmo idaṃ me kāyakammaṃ attabyābādhāyapi saṃvatteyya, parabyābādhāyapi saṃvatteyya, ubhayabyābādhāyapi saṃvatteyya, akusalaṃ idaṃ kāyakammaṃ dukkhudrayaṃ dukkhavipāka’nti? Sace tvaṃ, rāhula, paccavekkhamāno evaṃ jāneyyāsi: ‘yaṃ kho ahaṃ idaṃ kāyena kammaṃ kattukāmo idaṃ me kāyakammaṃ attabyābādhāyapi saṃvatteyya, parabyābādhāyapi saṃvatteyya, ubhayabyābādhāyapi saṃvatteyya, akusalaṃ idaṃ kāyakammaṃ dukkhudrayaṃ dukkhavipāka’nti, evarūpaṃ te, rāhula, kāyena kammaṃ sasakkaṃ na karaṇīyaṃ. Sace pana tvaṃ, rāhula, paccavekkhamāno evaṃ jāneyyāsi: ‘yaṃ kho ahaṃ idaṃ kāyena kammaṃ kattukāmo idaṃ me kāyakammaṃ nevattabyābādhāyapi saṃvatteyya, na parabyābādhāyapi saṃvatteyya, na ubhayabyābādhāyapi saṃvatteyya, kusalaṃ idaṃ kāyakammaṃ sukhudrayaṃ sukhavipāka’nti, evarūpaṃ te, rāhula, kāyena kammaṃ karaṇīyaṃ.

Lorsque tu désire faire une action corporelle, Rāhula; tu devrais réléchir à cette action corporelle: 'Cette action corporelle que je désire faire, cette action corporelle mènerait-elle à mon propre préjudice, mènerait-elle au préjudice d'un autre, mènerait-elle au préjudice des deux, cette action corporelle serait-elle désavantageuse, ayant le mal-être pour conséquence, ayant le mal-être pour résultat? Si, Rāhula, en y réfléchissant, tu vois: 'Cette action corporelle que je désire faire, cette action corporelle mènerait à mon propre préjudice, mènerait au préjudice d'un autre, mènerait au préjudice des deux, cette action corporelle serait désavantageuse, ayant le mal-être pour conséquence, ayant le mal-être pour résultat', alors Rāhula, une telle action corporelle n'est pas bonne à faire. Mais si, Rāhula, en y réfléchissant, tu vois: 'Cette action corporelle que je désire faire, cette action corporelle ne mènerait pas à mon propre préjudice, ni ne mènerait au préjudice d'un autre, ni ne mènerait au préjudice des deux, cette action corporelle serait avantageuse, aurait le bien-être pour conséquence, aurait le bien-être pour résultat', alors Rāhula, une telle action corporelle est bonne à faire.




MN 62
(d'après Than. B)

Evaṃ bhāvitāya, rāhula, ānāpānassatiyā, evaṃ bahulīkatāya yepi te carimakā assāsā tepi viditāva nirujjhanti no aviditā ti.

Lorsque la présence d'esprit sur l'inspiration et l'expiration est développée et pratiquée fréquemment de cette manière, même les dernières inspiration et expiration sont connues lorsqu'elles cessent, pas méconnues.

...

...

“mettaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. mettañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yo byāpādo so pahīyissati.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur la bienveillance. Lorsque tu développes la méditation sur la bienveillance, Rāhula, la malveillance est abandonnée.

karuṇaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. karuṇañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yā vihesā sā pahīyissati. muditaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur la compassion. Lorsque tu développes la méditation sur la compassion, Rāhula, la cruauté [par manque d'attention] est abandonnée.

muditaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. muditañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yā arati sā pahīyissati.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur la joie altruiste. Lorsque tu développes la méditation sur la joie altruiste, Rāhula, le mécontement est abandonné.

upekkhaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. upekkhañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yo paṭigho so pahīyissati.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur l'équanimité. Lorsque tu développes la méditation sur l'équanimité, Rāhula, l'aversion [sensorielle] est abandonnée.

asubhaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. asubhañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yo rāgo so pahīyissati.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur le répugnant. Lorsque tu développes la méditation sur le répugnant, Rāhula, l'avidité est abandonnée.

aniccasaññaṃ, rāhula, bhāvanaṃ bhāvehi. aniccasaññañhi te, rāhula, bhāvanaṃ bhāvayato yo asmimāno so pahīyissati.

Rāhula, tu devrais développer la méditation sur la perception de l'inconstance. Lorsque tu développes la méditation sur la perception de l'inconstance, Rāhula, l'identification 'Je suis' est abandonné.




MN 65

“ahaṃ kho, bhikkhave, ekāsanabhojanaṃ bhuñjāmi. ekāsanabhojanaṃ kho, ahaṃ, bhikkhave, bhuñjamāno appābādhatañca sañjānāmi appātaṅkatañca lahuṭṭhānañca balañca phāsuvihārañca. etha, tumhepi, bhikkhave, ekāsanabhojanaṃ bhuñjatha; ekāsanabhojanaṃ kho, bhikkhave, tumhepi bhuñjamānā appābādhatañca sañjānissatha appātaṅkatañca lahuṭṭhānañca balañca phāsuvihārañcā”ti.

Bhikkhus, je mange en une seule session de repas. En mangeant en une seule session de repas, bhikkhous, j'ai peu d'indispositions, peu de maladies, je suis doué de légèreté, de force, et je vis agréablement. Venez, bhikkhous, vous aussi mangez en une seule session de repas. En mangeant en une seule session de repas, bhikkhous, vous aussi aurez peu d'indispositions, peu de maladies, vous serez doués de légèreté, de force, et vous vivrez agréablement.




MN 68

Idhānuruddhā, bhikkhunī suṇāti: ‘itthannāmā bhikkhunī kālaṅkatā; sā bhagavatā byākatā aññāya saṇṭhahī’ti. sā kho panassā bhaginī sāmaṃ diṭṭhā vā hoti anussavassutā vā: ‘evaṃsīlā sā bhaginī ahosi itipi, evaṃdhammā sā bhaginī ahosi itipi, evaṃpaññā sā bhaginī ahosi itipi, evaṃvihārinī sā bhaginī ahosi itipi, evaṃvimuttā sā bhaginī ahosi itipī’ti.

En cela, Anuruddha, une bhikkhunı̄ entend dire: ‘La bhikkhunı̄ portant tel nom est décédée; le Bhagavā a dit d'elle: “Elle était établie dans la connaissance finale.”’ Et soit elle a vu cette soeur pour elle-même, soit elle a entendu la rumeur: ‘La vertu de cette soeur était ainsi, son Dhamma était ainsi, son discernement était ainsi, sa séjour était ainsi, sa délivrance était ainsi.’




MN 76

Idhekacco satthā anussaviko hoti anussavasacco. so anussavena itihitihaparamparāya piṭakasampadāya dhammaṃ deseti. anussavikassa kho pana, sandaka, satthuno anussavasaccassa sussutampi hoti dussutampi hoti tathāpi hoti aññathāpi hoti.

Un certain enseignant est un traditionaliste, considérant sa tradition comme la vérité. Il professe un enseignement conforme à ce qu'il a entendu, au moyen de ce qui a été transmis dogmatiquement, de ce qui a été transmis dans une collection de textes. Mais lorsqu'un enseignant est un traditionaliste, Sandaka, qu'il considère sa tradition comme la vérité, certaines choses ont été bien transmises, d'autres ont été mal transmises, certaines sont vraies, d'autres sont autrement.




MN 100

Santi, bhāradvāja, eke samaṇabrāhmaṇā anussavikā. te anussavena diṭṭha-dhamm-ābhiññā-vosāna-pāramippattā, ādibrahmacariyaṃ paṭijānanti; seyyathāpi brāhmaṇā tevijjā.

Il y a, Bhāradvāja, des renonçants et des brahmanes qui sont des traditionalistes. En se fondant sur leur tradition, ils prétendent [connaître] les fondamentaux de la vie brahmique après avoir atteint la consommation et la perfection de la connaissance directe ici et maintenant; tels sont les brahmanes des Trois Vedas.




MN 114

‘kāya-samācāraṃp-āhaṃ.. vacī-samācāraṃp-āhaṃ.. mano-samācāraṃp-āhaṃ, bhikkhave, duvidhena vadāmi: sevitabbampi, asevitabbampi; tañca aññamaññaṃ kāya-samācāran.. vacī-samācāran.. mano-samācāran’ti: iti kho panetaṃ vuttaṃ bhagavatā. kiñcetaṃ paṭicca vuttaṃ? yathārūpaṃ, bhante kāya-samācāraṃ.. vacī-samācāraṃ.. mano-samācāraṃ sevato akusalā dhammā abhivaḍḍhanti, kusalā dhammā parihāyanti, evarūpo kāya-samācāro.. vacī-samācāro.. mano-samācāro na sevitabbo; yathārūpañcakho, bhante kāya-samācāraṃ.. vacī-samācāraṃ.. mano-samācāraṃ sevato akusalā dhammā parihāyanti, kusalā dhammā abhivaḍḍhanti, evarūpo kāya-samācāro.. vacī-samācāro.. mano-samācāro sevitabbo.

‘Je délcare, bhikkhous, que la conduite corporelle.. la conduite verbale.. la conduite mentale est de deux types: à être cultivée et à ne pas être cultivée. Et la conduite corporelle.. la conduite verbale.. la conduite mentale est soit l'une soit l'autre’: ainsi a-t-il été dit par le Bhagavā. Et sur la base de quoi cela a-t-il été dit? La conduite corporelle.. la conduite verbale.. la conduite mentale, Bhanté qui développe les états désavantageux et fait diminuer les états avantageux chez celui qui les cultive ne devrait pas être cultivé. Mais la conduite corporelle.. la conduite verbale.. la conduite mentale qui développe les états avantageux et fait diminuer les états désavantageux chez celui qui les cultive devrait être cultivé.




MN 128

accāraddhavīriyaṃ kho me udapādi, accāraddhavīriyādhikaraṇañca pana me samādhi cavi. samādhimhi cute obhāso antaradhāyati dassanañca rūpānaṃ. seyyathāpi, anuruddhā, puriso ubhohi hatthehi vaṭṭakaṃ gāḷhaṃ gaṇheyya: so tattheva patameyya

Un excès d'énergie apparut en moi, et à cause de l'excès d'énergie, ma concentration retomba. Ma concentration étant retombée, la lumière et la vision des formes disparut. C'était comme si un homme saisissait une caille fermement des deux mains: elle en mourrait.

‘atilīnavīriyaṃ kho me udapādi, atilīnavīriyādhikaraṇañca pana me samādhi cavi. samādhimhi cute obhāso antaradhāyati dassanañca rūpānaṃ. seyyathāpi, anuruddhā, puriso vaṭṭakaṃ sithilaṃ gaṇheyya, so tassa hatthato uppateyya

Une insuffisance en énergie apparut en moi, et à cause de l'insuffisance en énergie, ma concentration retomba. Ma concentration étant retombée, la lumière et la vision des formes disparut. C'était comme si un homme saisissait une caille mollement: elle s'envolerait de ses mains.




MN 136
(d'après Than. B)

Tatrānanda, yvāyaṃ puggalo idha pāṇātipātī adinnādāyī, kāmesumicchācārī, musāvādī, pisuṇavāco, pharusavāco, samphappalāpī, abhijjhālu, byāpannacitto, micchādiṭṭhi kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjati, pubbe vāssa taṃ kataṃ hoti kalyāṇakammaṃ sukhavedanīyaṃ, pacchā vāssa taṃ kataṃ hoti kalyāṇakammaṃ sukhavedanīyaṃ, maraṇakāle vāssa hoti sammādiṭṭhi samattā samādinnā. tena so kāyassa bhedā paraṃ maraṇā sugatiṃ saggaṃ lokaṃ upapajjati. yañca kho so idha pāṇātipātī hoti adinnādāyī hoti, kāmesumicchācārī hoti, musāvādī hoti, pisuṇavāco hoti, pharusavāco hoti, samphappalāpī hoti, abhijjhālu hoti, byāpannacitto hoti, micchādiṭṭhi hoti, tassa diṭṭheva dhamme vipākaṃ paṭisaṃvedeti upapajja vā apare vā pariyāye.

Dans le cas de la personne qui détruit la vie, prend ce qui n'est pas donné, se méconduit pour la sensualité, parle faussement, médit, parle rudement, parle frivolement, qui convoite, qui a un esprit malveillant et des vues erronées et qui [pourtant] à la rupture du corps, après la mort, réapparaît dans une bonne destination, un monde céleste: ou bien il a cultivé auparavant des actions bienfaisantes à être ressenties comme agréables, ou bien il a cultivé par la suite des actions bienfaisantes à être ressenties comme agréables, ou bien au moment de la mort, il a adopté et mené à terme la vue correcte. Grâce à cela, à la rupture du corps, après la mort, il réapparaît dans une bonne destination, un monde céleste. Mais en ce qui concerne les résultats de détruire la vie, prendre ce qui n'est pas donné, se méconduire pour la sensualité, parler faussement, médire, parler rudement, parler frivolement, convoiter, avoir un esprit malveillant et des vues erronées, il les ressentira soit dans l'ordre visible des phénomènes, soit dans sa prochaine naissance, soit plus tard.




MN 148

cakkhuñca, bhikkhave, paṭicca rūpe ca uppajjati cakkhuviññāṇaṃ; tiṇṇaṃ saṅgati phasso; phassapaccayā uppajjati vedayitaṃ sukhaṃ vā dukkhaṃ vā adukkhamasukhaṃ vā. so sukhāya vedanāya phuṭṭho samāno abhinandati abhivadati ajjhosāya tiṭṭhati, tassa rāgānusayo anuseti. dukkhāya vedanāya phuṭṭho samāno socati kilamati paridevati urattāḷiṃ kandati sammohaṃ āpajjati, tassa paṭighānusayo anuseti. adukkhamasukhāya vedanāya phuṭṭho samāno tassā vedanāya samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ nappajānāti, tassa avijjānusayo anuseti.

Sur la base de l'oeil et des formes visibles, bhikkhous, la conscience oculaire apparaît; la rencontre des trois constitue le contact; conditionné par le contact apparaît ce qui est ressenti comme agréable, désagréable ou ni-agréable-ni-désagréable. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti agréable, on s'y complaît, on l'accueille et on y reste attaché, alors l'inclination latente au désir s'incline. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti désagréable, on s'afflige, on s'accable, on se chagrine, on se frappe la poitrine, on se lamente, on devient confus, alors l'inclination latente à l'aversion s'incline. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti ni-agréable-ni-désagréable on ne comprend pas tels qu'ils sont dans les faits l'apparition de ce ressenti, son extinction, ses attraits, ses inconvénients et l'émancipation par rapport à elle, alors l'inclination latente à la nescience s'incline.

so vata, bhikkhave, sukhāya vedanāya rāgānusayaṃ appahāya dukkhāya vedanāya paṭighānusayaṃ appaṭivinodetvā adukkhamasukhāya vedanāya avijjānusayaṃ asamūhanitvā avijjaṃ appahāya vijjaṃ anuppādetvā diṭṭheva dhamme dukkhassantakaro bhavissatīti: netaṃ ṭhānaṃ vijjati.

Sans avoir abandonné, bhikkhous, l'inclination latente au désir en rapport aux ressentis agréables, sans avoir éradiqué l'inclination latente à l'aversion en rapport aux ressentis désagréables, sans avoir déraciné l'inclination latente à la nescience en rapport aux ressentis ni-agréables-ni-désagréables, que sans abandonner la nescience ni faire apparaître la connaissance correcte l'on porte sans tarder le mal-être à sa fin: cela est impossible.

sotañca, bhikkhave, paṭicca rūpe... ghānañca, bhikkhave, paṭicca gandhe... jivhañca, bhikkhave, paṭicca rase... kāyañca, bhikkhave, paṭicca phoṭṭhabbe... manañca, bhikkhave, paṭicca dhamme...

Sur la base, bhikkhous, de l'oreille et des sons... Sur la base, bhikkhous, du nez et des odeurs... Sur la base, bhikkhous, de la langue et des saveurs... Sur la base, bhikkhous, du corps et des phénomènes corporels... Sur la base, bhikkhous, de l'esprit et des phénomènes mentaux...

“cakkhuñca, bhikkhave, paṭicca rūpe ca uppajjati cakkhuviññāṇaṃ, tiṇṇaṃ saṅgati phasso, phassapaccayā uppajjati vedayitaṃ sukhaṃ vā dukkhaṃ vā adukkhamasukhaṃ vā. so sukhāya vedanāya phuṭṭho samāno nābhinandati nābhivadati nājjhosāya tiṭṭhati. tassa rāgānusayo nānuseti. dukkhāya vedanāya phuṭṭho samāno na socati na kilamati paridevati na urattāḷiṃ kandati na sammohaṃ āpajjati. tassa paṭighānusayo nānuseti. adukkhamasukhāya vedanāya phuṭṭho samāno tassā vedanāya samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ pajānāti. tassa avijjānusayo nānuseti.

Sur la base de l'oeil et des formes visibles, bhikkhous, la conscience oculaire apparaît; la rencontre des trois constitue le contact; conditionné par le contact apparaît ce qui est ressenti comme agréable, désagréable ou ni-agréable-ni-désagréable. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti agréable, on ne s'y complaît pas, on ne l'accueille pas et on n'y reste pas attaché, alors l'inclination latente au désir ne s'incline pas. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti désagréable, on ne s'afflige pas, on ne s'accable pas, on ne se chagrine pas, on ne se frappe pas la poitrine, on ne se lamente pas, on ne devient pas confus, alors l'inclination latente à l'aversion ne s'incline pas. Si, lorsqu'on est touché par un ressenti ni-agréable-ni-désagréable on comprend tels qu'ils sont dans les faits l'apparition de ce ressenti, son extinction, ses attraits, ses inconvénients et l'émancipation par rapport à elle, alors l'inclination latente à la nescience ne s'incline pas.

so vata, bhikkhave, sukhāya vedanāya rāgānusayaṃ pahāya dukkhāya vedanāya paṭighānusayaṃ paṭivinodetvā adukkhamasukhāya vedanāya avijjānusayaṃ samūhanitvā avijjaṃ pahāya vijjaṃ uppādetvā diṭṭheva dhamme dukkhassantakaro bhavissatīti: ṭhānametaṃ vijjati.

En ayant abandonné, bhikkhous, l'inclination latente au désir en rapport aux ressentis agréables,en ayant éradiqué l'inclination latente à l'aversion en rapport aux ressentis désagréables, en ayant déraciné l'inclination latente à la nescience en rapport aux ressentis ni-agréables-ni-désagréables, qu'en ayant abandonné la nescience et en faisant apparaître la connaissance correcte l'on porte sans tarder le mal-être à sa fin: cela est possible.

sotañca, bhikkhave, paṭicca rūpe... ghānañca, bhikkhave, paṭicca gandhe... jivhañca, bhikkhave, paṭicca rase... kāyañca, bhikkhave, paṭicca phoṭṭhabbe... manañca, bhikkhave, paṭicca dhamme...

Sur la base, bhikkhous, de l'oreille et des sons... Sur la base, bhikkhous, du nez et des odeurs... Sur la base, bhikkhous, de la langue et des saveurs... Sur la base, bhikkhous, du corps et des phénomènes corporels... Sur la base, bhikkhous, de l'esprit et des phénomènes mentaux...




SN 12.26

Yaṃ kho rūpaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ rūpassa assādo. Yaṃ rūpaṃ aniccaṃ dukkhaṃ vipariṇāma·dhammaṃ, ayaṃ rūpassa ādīnavo. Yo rūpasmiṃ chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ rūpassa nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de la Forme, cela constitue l'attrait de la Forme. Que la Forme soit impermanente, insatisfaisante et soit par nature sujette au changement, cela constitue le désavantage de la Forme. La destruction de l'avidité pour la Forme, l'abandon de l'avidité pour la Forme, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de la Forme.

Yaṃ vedanaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ vedanāya assādo. Yaṃ vedanā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ vedanāya ādīnavo. Yo vedanāya chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ vedanāya nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base du Ressenti, cela constitue l'attrait du Ressenti. Que le Ressenti soit impermanent, insatisfaisant et par nature sujet au changement, cela constitue le désavantage du Ressenti. La destruction de l'avidité pour le Ressenti, l'abandon de l'avidité pour le Ressenti, cela constitue l'émancipation vis-à-vis du Ressenti.

Yaṃ saññaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ saññāya assādo. Yaṃ saññā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ saññāya ādīnavo. Yo saññāya chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ vedanāya nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de la Perception, cela constitue l'attrait de la Perception. Que la Perception soit impermanente, insatisfaisante et soit par nature sujette au changement, cela constitue le désavantage de la Perception. La destruction de l'avidité pour la Perception, l'abandon de l'avidité pour la Perception, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de la Perception.

Yaṃ saṅkhāre paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ saṅkhārānaṃ assādo. Yaṃ saṅkhārā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ saṅkhārānaṃ ādīnavo. Yo saṅkhāresu chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ saṅkhārānaṃ nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de la Construction, cela constitue l'attrait de la Construction. Que les la Construction soit impermanente, insatisfaisante et soit par nature sujette au changement, cela constitue le désavantage de la Construction. La destruction de l'avidité pour la Construction, l'abandon de l'avidité pour la Construction, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de la Construction.

Yaṃ viññāṇaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ viññāṇassa assādo. Yaṃ viññāṇaṃ aniccaṃ dukkhaṃ vipariṇāma·dhammaṃ, ayaṃ viññāṇassa ādīnavo. Yo viññāṇasmiṃ chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ viññāṇassa nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de la Conscience, cela constitue l'attrait de la Conscience. Que la Conscience soit impermanente, insatisfaisante et soit par nature sujette au changement, cela constitue le désavantage de la Conscience. La destruction de l'avidité pour la Conscience, l'abandon de l'avidité pour la Conscience, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de la Conscience.




SN 12.32

Ajjhattaṃ vimokkhā khvāhaṃ, āvuso, sabbupādānakkhayā tathā sato viharāmi yathā sataṃ viharantaṃ āsavā nānussavanti (=nānusenti?) (...)

Je suis intérieurement libéré, ami, avec l'extinction de tous les attachements, je demeure présent d'esprit d'une telle manière qu'en restant ainsi présent d'esprit, les imuretés mentales ne demeurent pas sous-jacentes (...)




SN 12.62

Adukkhamasukhavedaniyaṃ, bhikkhave, phassaṃ paṭicca uppajjati adukkhamasukhavedanā.

Dû à un contact pouvant être ressenti comme ni-plaisant-ni-déplaisant, bhikkhous, un ressenti ni-plaisant-ni-déplaisant apparaît.




SN 12.68

“aññatreva, āvuso paviṭṭha, saddhāya aññatra ruciyā aññatra anussavā aññatra ākāraparivitakkā aññatra diṭṭhinijjhānakkhantiyā ahametaṃ jānāmi ahametaṃ passāmi: ‘jātipaccayā jarāmaraṇan’”ti.

Ami Paviṭṭha, mettant de côté la conviction, mettant de côté les préférences personnelles, mettant de côté ce qu'on a entendu, mettant de côté les réflexions prodondes, mettant de côté l'acceptation des opinions après les avoir examinées, je sais ceci, je vois ceci: 'La naissance est une condition du vieillissement et de la mort.'




SN 16.1

..laddhā ca cīvaraṃ... piṇḍapātaṃ...senāsanaṃ... gilāna·p·paccaya-bhesajja·parikkhāraṃ... agadhito amucchito anajjhāpanno ādīnava·dassāvī nissaraṇa·pañño paribhuñjati.

..s'il a obtenu une robe... des aumônes de nourriture... un logement... des médicaments pour soigner les maladies, il jouit de l'utilisation de ces choses sans s'y accrocher, sans sot attachement, sans commettre de transgression, voyant le danger et en en connaissant l'émancipation.




SN 22.17

Rūpaṃ, bhikkhave, anattā. Yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. Vedanā anattā... Saññā anattā... Saṅkhārā anattā... Viññāṇaṃ anattā. Yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

La Forme, bhikkhous, n'est pas le soi. Ce qui est non-soi doit être vu tel que c'est dans les faits avec discernement, ainsi: 'Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon moi.' Le Ressenti n'est pas le soi.. La Perception n'est pas le soi.. Les Constructions ne sont pas le soi.. La Conscience n'est pas le soi. Ce qui est non-soi doit être vu tel que c'est dans les faits avec discernement, ainsi: 'Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon moi.'

Evaṃ passaṃ, bhikkhave, sutavā ariyasāvako rūpasmimpi nibbindati, vedanāyapi nibbindati, saññāyapi nibbindati, saṅkhāresupi nibbindati, viññāṇasmimpi nibbindati. Nibbindaṃ virajjati; virāgā vimuccati. Vimuttasmiṃ 'vimuttami'ti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā’ti pajānātī ti.

Voyant ainsi, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis des formes (visibles), désenchanté vis-à-vis des sons, désenchanté vis-à-vis des odeurs, désenchanté vis-à-vis des goûts, désenchanté vis-à-vis des phénomènes corporels, désenchanté vis-à-vis des phénomènes mentaux. Étant désenchanté, il est détaché. Par dépassion, il est libéré. Avec la libération, il sait: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été pleinement vécue, ce qui devait être fait a été fait. Il n'y a rien de plus pour ce monde.'




SN 22.42

Dhammānudhammappaṭipannassa, bhikkhave, bhikkhuno ayamanudhammo hoti yaṃ rūpe anattānupassī vihareyya, vedanāya anattānupassī vihareyya, saññāya anattānupassī vihareyya, saṅkhāresu anattānupassī vihareyya, viññāṇe anattānupassī vihareyya.

Pour un bhikkhous qui pratique le Dhamma en accord avec le Dhamma, bhikkhous, voici ce qui est en accord avec le Dhamma: qu'il reste à observer le non-soi dans la Forme, qu'il reste à observer le non-soi dans le Ressenti, qu'il reste à observer le non-soi dans la Perception, qu'il reste à observer le non-soi dans les Constructions, qu'il reste à observer le non-soi dans la Conscience.




SN 22.74

Assutavā, bhikkhave, puthujjano rūpassa samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ nappajānāti. Vedanāya… saññāya… saṅkhārānaṃ… viññāṇassa samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ nappajānāti. Sutavā ca kho, bhikkhave, ariyasāvako rūpassa samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ pajānāti. Vedanāya… saññāya… saṅkhārānaṃ… viññāṇassa samudayañca atthaṅgamañca assādañca ādīnavañca nissaraṇañca yathābhūtaṃ pajānātī ti.

Une personne ordinaire non instruite, bhikkhous, ne comprend pas tel que c'est dans les faits l'apparition, l'extinction, l'attrait, le désavantage et l'émancipation vis-à-vis de la Forme. Il ne comprend pas tel que c'est dans les faits l'apparition, l'extinction, l'attrait, le désavantage et l'émancipation vis-à-vis du Ressenti. Il ne comprend pas tel que c'est dans les faits l'apparition, l'extinction, l'attrait, le désavantage et l'émancipation vis-à-vis de la Perception. Il ne comprend pas tel que c'est dans les faits l'apparition, l'extinction, l'attrait, le désavantage et l'émancipation vis-à-vis des phénomènes construits. Il ne comprend pas tel que c'est dans les faits l'apparition, l'extinction, l'attrait, le désavantage et l'émancipation vis-à-vis de la Conscience.




SN 22.102

“aniccasaññā, bhikkhave, bhāvitā bahulīkatā sabbaṃ kāmarāgaṃ pariyādiyati, sabbaṃ rūparāgaṃ pariyādiyati, sabbaṃ bhavarāgaṃ pariyādiyati, sabbaṃ avijjaṃ pariyādiyati, sabbaṃ asmimānaṃ samūhanati”.

La perception de l'inconstance, bhikkhous, lorsqu'elle est développée et entreprise fréquemment, élimine tout désir sensuel, élimine le désir envers la Forme, élimine tout désir de devenir, élimine toute ignorance, et éradique tous les orgueils 'Je suis'.




SN 23.17

— ‘Anattā, anattā’ti, Bhanté vuccati. katamo nukho, bhante anattā ti?

— 'Non-soi, non-soi' entend-on dire, Bhante. Mais qu'est-ce, Bhanté que le non-soi?

— Rūpaṃ kho, rādha, anattā, vedanā anattā, saññā anattā, saṅkhārā anattā, viññāṇaṃ anattā.

— La Forme, Rādha, est non-soi, le Ressenti est non-soi, la Perception est non-soi, les Constructions sont non-soi, la Conscience est non-soi.

Evaṃ passaṃ, bhikkhave, sutavā ariyasāvako rūpasmimpi nibbindati, vedanāyapi nibbindati, saññāyapi nibbindati, saṅkhāresupi nibbindati, viññāṇasmimpi nibbindati. Nibbindaṃ virajjati; virāgā vimuccati. Vimuttasmiṃ 'vimuttami'ti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā’ti pajānātī ti.

Voyant ainsi, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis de la Forme, désenchanté vis-à-vis du Ressenti, désenchanté vis-à-vis de la Perception, désenchanté vis-à-vis des Constructions, désenchanté vis-à-vis de la Conscience. Étant désenchanté, il est détaché. Par dépassion, il est libéré. Avec la libération, il sait: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été pleinement vécue, ce qui devait être fait a été fait. Il n'y a rien de plus pour ce monde.'




SN 35.6

Rūpā, bhikkhave, anattā. Yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ. Saddā... Gandhā... Rasā... Phoṭṭhabbā... Dhammā anattā. Yadanattā taṃ ‘netaṃ mama, nesohamasmi, na meso attā’ti evametaṃ yathābhūtaṃ sammappaññāya daṭṭhabbaṃ.

Les formes (visibles), bhikkhous, sont non-soi. Ce qui est non-soi doit être vu tel que c'est dans les faits, ainsi: 'Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon moi'. Les sons.. Les odeurs.. Les goûts.. Les phénomènes corporels.. Les phénomènes mentaux sont non-soi. Ce qui est non-soi doit être vu tel que c'est dans les faits, ainsi: 'Ce n'est pas à moi, je ne suis pas cela, cela n'est pas mon moi'.

Evaṃ passaṃ, bhikkhave, sutavā ariyasāvako rūpesupi nibbindati, saddesupi nibbindati, gandhesupi nibbindati, rasesupi nibbindati, phoṭṭhabbesupi nibbindati, dhammesupi nibbindati. nibbindaṃ virajjati; virāgā vimuccati; vimuttasmiṃ vimuttamiti ñāṇaṃ hoti. ‘khīṇā jāti, vusitaṃ brahmacariyaṃ, kataṃ karaṇīyaṃ, nāparaṃ itthattāyā ti pajānātī”ti.

Voyant ainsi, un noble disciple instruit est désenchanté vis-à-vis des formes (visibles), désenchanté vis-à-vis des sons, désenchanté vis-à-vis des odeurs, désenchanté vis-à-vis des goûts, désenchanté vis-à-vis des phénomènes corporels, désenchanté vis-à-vis des phénomènes mentaux. Étant désenchanté, il est détaché. Par dépassion, il est libéré. Avec la libération, il sait: 'C'en est fini de la naissance, la vie brahmique a été pleinement vécue, ce qui devait être fait a été fait. Il n'y a rien de plus pour ce monde.'




SN 35.13

Yaṃ kho cakkhuṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ cakkhussa assādo. Yaṃ cakkhuṃ aniccaṃ dukkhaṃ vipariṇāma·dhammaṃ, ayaṃ cakkhussa ādīnavo. Yo cakkhusmiṃ chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ cakkhussa nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de l'œil, cela constitue l'attrait de l'œil. Que l'œil soit impermanent, insatisfaisant et par nature sujet au changement, cela constitue le désavantage de l'œil. La destruction de l'avidité pour l'œil, l'abandon de l'avidité pour l'œil, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de l'œil.

Yaṃ sotaṃ...

...de l'oreille...

Yaṃ ghānaṃ...

...du nez...

Yaṃ jivhaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ jivhāya assādo. Yā jivhā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ jivhāya ādīnavo. Yo jivhāya chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ jivhāya nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de la langue, cela constitue l'attrait de la langue. Que la langue soit impermanente, insatisfaisante et soit par nature sujette au changement, cela constitue le désavantage de la langue. La destruction de l'avidité pour la langue, l'abandon de l'avidité pour la langue, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de la langue.

Yaṃ kāyaṃ...

...du corps...

Yaṃ manaṃ paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ manassa assādo. Yo mano anicco dukkho vipariṇāma·dhammo, ayaṃ manassa ādīnavo. Yo manasmiṃ chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ manassa nissaraṇanti.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base de l'esprit, cela constitue l'attrait de l'esprit. Que l'esprit soit impermanent, insatisfaisant et est par nature sujet au changement, cela constitue le désavantage de l'esprit. La destruction de l'avidité pour l'esprit, l'abandon de l'avidité pour l'esprit, cela constitue l'émancipation vis-à-vis de l'esprit.




SN 35.14

Yaṃ kho rūpe paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ rūpānaṃ assādo. Yaṃ rūpā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ rūpānaṃ ādīnavo. Yo rūpesu chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ rūpānaṃ nissaraṇaṃ.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base des formes (visibles), cela constitue l'attrait des formes. Que les formes soient impermanentes, insatisfaisantes et soumises au changement, cela constitue le désavantage des formes. La destruction de l'avidité pour les formes, l'abandon de l'avidité pour les formes, cela constitue l'émancipation vis-à-vis des formes.

Yaṃ sadde...

...des sons...

Yaṃ gandhe...

...des odeurs...

Yaṃ rase...

...des saveurs...

Yaṃ phoṭṭhabbe...

...des phénomènes corporels...

Yaṃ dhamme paṭicca uppajjati sukhaṃ somanassaṃ, ayaṃ dhammānaṃ assādo. Yā dhammā aniccā dukkhā vipariṇāma·dhammā, ayaṃ dhammānaṃ ādīnavo. Yo dhammesu chanda·rāga·vinayo chanda·rāga·p·pahānaṃ, idaṃ dhammānaṃ nissaraṇa’ nti.

Quelque plaisir et joie qui apparaissent sur la base des phénomènes mentaux, cela constitue l'attrait des phénomènes mentaux. Que les phénomènes mentaux soient impermanents, insatisfaisants et soumis au changement, cela constitue le désavantage des phénomènes mentaux. La destruction de l'avidité pour les phénomènes mentaux, l'abandon de l'avidité pour les phénomènes mentaux, cela constitue l'émancipation vis-à-vis des phénomènes mentaux.




SN 45.18

– Katamaṃ nu kho, āvuso, abrahmacariya? (...)
– Ayameva kho, āvuso, aṭṭhaṅgiko micchāmaggo abrahmacariyaṃ, seyyathidaṃ: micchādiṭṭhi... micchāsamādhī ti.

– Et qu'est-ce, ami, qu'abrahmacariya?
– Abrahmacariya, ami, est juste cet octuple sentier erroné, c'est-à-dire: vue erronée... concentration erronée.




SN 46.74

Āhāre paṭikūla-saññā, bhikkhave, bhāvitā bahulīkatā mahato phāsu-vihārāya saṃvattati. Kathaṃ bhāvitā ca, bhikkhave, āhāre paṭikūla-saññā kathaṃ bahulīkatā mahato phāsuvihārāya saṃvattati? Idha, bhikkhave, bhikkhu āhāre paṭikūla-saññā-sahagataṃ sati-sambojjhaṅgaṃ bhāveti viveka-nissitaṃ virāga-nissitaṃ nirodha-nissitaṃ vossagga-pariṇāmiṃ. Dhamma-vicaya-sambojjhaṅgaṃ bhāveti.. vīriya-sambojjhaṅgaṃ.. pīti-sambojjhaṅgaṃ.. passadhi-sambojjhaṅgaṃ.. samādhi-sambojjhaṅgaṃ.. āhāre paṭikūla-saññā-sahagataṃ upekkhā-sambojjhaṅgaṃ bhāveti viveka-nissitaṃ virāga-nissitaṃ nirodha-nissitaṃ vossagga-pariṇāmiṃ. Evaṃ bhāvitā kho, bhikkhave, āhāre paṭikūla-saññā evaṃ bahulīkatā mahato phāsuvihārāya saṃvattatī ti.

La perception du répugnant dans les nutriments, bhikkhous, lorsqu'elle est développée et entreprise fréquemment, mène à une vie très plaisante. Et comment est-ce que la perception du répugnant dans les nutriments est-elle développée, comment est-elle entreprise fréquemment, de manière à mener à une vie très plaisante? En cela, bhikkhous, un bhikkhou développe le facteur de l'éveil de présence d'esprit doué de la perception du répugnant dans les nutriments, basé sur l'isolement, basé sur la dépassion, basé sur la cessation, ayant le détachement pour résultat. Il développe le facteur d'éveil d'investigation des dhammas.. d'énergie.. d'exaltation.. de sérénité.. de concentration.. Il développe le facteur facteur de l'éveil d'équanimité doué de la perception du répugnant dans les nutriments, basé sur l'isolement, basé sur la dépassion, basé sur la cessation, ayant le détachement pour résultat. Ainsi développée, bhikkhous, ainsi entreprise fréquemment, la perception du répugnant dans les nutriments mène à une vie très plaisante.




SN 48.9

katamañca, bhikkhave, vīriyindriyaṃ? idha, bhikkhave, ariyasāvako āraddhavīriyo viharati akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya, kusalānaṃ dhammānaṃ upasampadāya, thāmavā daḷhaparakkamo anikkhittadhuro kusalesu dhammesu. idaṃ vuccati, bhikkhave, vīriyindriyaṃ.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que la faculté spirituelle d'énergie? En cela, bhikkhous, un noble disciple garde son énergie tonifiée pour l'abandon des états mentaux désavantageux, pour l'obtention des états mentaux avantageux, il est persévérant, ferme dans son effort, sans se relâcher de sa tâche par rapport aux états mentaux avantageux. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la faculté spirituelle d'énergie.




SN 48.50

saddhassa hi, bhante ariyasāvakassa evaṃ pāṭikaṅkhaṃ yaṃ āraddhavīriyo viharissati akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya, kusalānaṃ dhammānaṃ upasampadāya, thāmavā daḷhaparakkamo anikkhittadhuro kusalesu dhammesu. yaṃ hissa, Bhanté vīriyaṃ tadassa vīriyindriyaṃ.

On peut attendre, Bhanté d'un noble disciple qui a de la conviction qu'il gardera son énergie tonifiée pour l'abandon des états mentaux désavantageux, pour l'obtention des états mentaux avantageux, qu'il sera persévérant, ferme dans son effort, sans se relâcher de sa tâche par rapport aux états mentaux avantageux. Cette énergie, Bhanté constitue sa faculté spirituelle d'énergie.

saddhassa hi, bhante ariyasāvakassa āraddhavīriyassa etaṃ pāṭikaṅkhaṃ yaṃ satimā bhavissati, paramena satinepakkena samannāgato, cirakatampi cirabhāsitampi saritā anussaritā. yā hissa, Bhanté sati tadassa satindriyaṃ.

On peut attendre, Bhanté d'un noble disciple qui a de la conviction et qui a son énergie tonifiée qu'il sera présent d'esprit, doué de suprêmes présence d'esprit et attention, se souvenant et se rappelant ce qui a été dit et ce qui a été fait longtemps auparavant. Cette présence d'esprit, Bhanté constitue sa faculté spirituelle de présence d'esprit.

saddhassa hi, bhante ariyasāvakassa āraddhavīriyassa upaṭṭhitassatino etaṃ pāṭikaṅkhaṃ yaṃ vossaggārammaṇaṃ karitvā labhissati samādhiṃ, labhissati cittassa ekaggataṃ. yo hissa, Bhanté samādhi tadassa samādhindriyaṃ.

On peut attendre, Bhanté d'un noble disciple qui a de la conviction, qui a son énergie tonifiée et qui a établi sa présence d'esprit qu'ayant fait de la libération son objet, il obtienne la concentration, qu'il obtienne l'unification de l'esprit. Cette concentration, Bhanté constitue sa faculté spirituelle de concentration.




SN 54.2

Ānāpānassati, bhikkhave, bhāvitā bahulīkatā mahapphalā hoti mahānisaṃsā. kathaṃ bhāvitā ca, bhikkhave, ānāpānassati kathaṃ bahulīkatā mahapphalā hoti mahānisaṃsā?

La concentration au moyen de la présence d'esprit sur l'inspiration et l'expiration, bhikkhous, lorsqu'elle est développée et pratiquée fréquemment, porte beaucoup de fruits, apporte de grands bienfaits. Et comment, bhikkhous, la concentration au moyen de la présence d'esprit sur l'inspiration et l'expiration, bhikkhous, lorsqu'elle est développée et pratiquée fréquemment, porte-t-elle beaucoup de fruits, apporte-t-elle de grands bienfaits?

idha, bhikkhave, bhikkhu ānāpānassatisahagataṃ satisambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ, ānāpānassatisahagataṃ dhammavicayasambojjhaṅgaṃ bhāveti . pe . ānāpānassatisahagataṃ upekkhāsambojjhaṅgaṃ bhāveti vivekanissitaṃ virāganissitaṃ nirodhanissitaṃ vossaggapariṇāmiṃ. evaṃ bhāvitā kho, bhikkhave, ānāpānassati evaṃ bahulīkatā mahapphalā hoti mahānisaṃsā ti.

En cela, bhikkhous, un bhikkhou développe le facteur de l'éveil de présence d'esprit lié à la présence de l'esprit sur l'inspiration et l'expiration, qui est fondé sur l'isolement, fondé sur la dépassion, fondé sur la cessation, résultant au détachement. Il développe le facteur d'éveil d'investigation des phénomènes lié à la présence de l'esprit sur l'inspiration et l'expiration... Il développe le facteur d'éveil d'équanimité lié à la présence de l'esprit sur l'inspiration et l'expiration, qui est fondé sur l'isolement, fondé sur la dépassion, fondé sur la cessation, résultant au détachement.




SN 54.4

Evaṃ bhāvitāya kho, bhikkhave, ānāpānassatiyā evaṃ bahulīkatāya dvinnaṃ phalānaṃ aññataraṃ phalaṃ pāṭikaṅkhaṃ: diṭṭheva dhamme aññā, sati vā upādisese anāgāmitā ti.

Lorsque, bhikkhous, la présence de l'esprit sur la respiration a ainsi été développée et pratiquée fréquemment, l'un de ces deux résultats est à prévoir: la connaissance finale dans les phénomènes visibles, ou bien s'il y a un reste d'attachement, le non-retour.




SN 54.9
(d'après Than. B)

Bhikkhave, ānāpānassatisamādhi bhāvito bahulīkato santo ceva paṇīto ca asecanako ca sukho ca vihāro uppannuppanne ca pāpake akusale dhamme ṭhānaso antaradhāpeti vūpasameti.

Cette concentration au moyen de la présence d'esprit sur l'inspiration et l'expiration, bhikkhous, lorsqu'elle est développée et pratiquée fréquemment, est paisible et exquise, un séjour plaisant et rafraîchissant qui disperse et soulage tous phénomènes mentaux désavantageux et malsains qui sont apparus.




SN 54.11

Yañhi taṃ, bhikkhave, sammā vadamāno vadeyya: ‘ariyavihāro’ itipi, ‘brahmavihāro’ itipi, ‘tathāgatavihāro’ itipi, ānāpānassatisamādhiṃ sammā vadamāno vadeyya: ‘ariyavihāro’ itipi, ‘brahmavihāro’ itipi, ‘tathāgatavihāro’ itipi.

Si quiconque parlant correctement, bhikkhous, disait de quoi que ce soit: 'C'est un séjour noble, un séjour brahmique, un séjour de Tathāgata', c'est de la concentration au moyen de la présence de l'esprit sur la respiration qu'il dirait: 'C'est un séjour noble, un séjour brahmique, un séjour de Tathāgata'.

Ye te, bhikkhave, bhikkhū sekhā appattamānasā anuttaraṃ yogakkhemaṃ patthayamānā viharanti tesaṃ ānāpānassatisamādhi bhāvito bahulīkato āsavānaṃ khayāya saṃvattati.

Pour les bhikkhous qui sont des apprenants, bhikkhous, qui n'ont pas atteint l'idéal de leur esprit, qui demeurent en aspirant à la suprême délivrance de l'attachement, la concentration au moyen de la présence de l'esprit sur la respiration, lorsqu'elle est développée et pratiquée fréquemment, mène à l'élimination complète des impureté mentales.

Ye ca kho te, bhikkhave, bhikkhū arahanto khīṇāsavā vusitavanto katakaraṇīyā ohitabhārā anuppattasadatthā parikkhīṇabhavasaṃyojanā sammadaññā vimuttā tesaṃ ānāpānassatisamādhi bhāvito bahulīkato diṭṭhadhammasukhavihārāya ceva saṃvattati satisampajaññāya ca.

Et pour les bhikkhous qui sont des arahants, bhikkhous, qui ont détruit les impuretés mentales, qui ont fait ce qui devait être fait, posé le fardeau, atteint leur but, ayant complètement détruit les entraves du devenir, ceux qui sont complètement libérés par la connaissance finale, la concentration au moyen de la présence de l'esprit sur la respiration mène à un séjour agréable dans les phénomènes visibles et à la présence d'esprit et la compréhension attentive.




SN 56.38

“yato ca kho, bhikkhave, tathāgato loke uppajjati arahaṃ sammāsambuddho, atha mahato ālokassa pātubhāvo hoti mahato obhāsassa. neva andhatamaṃ tadā hoti na andhakāratimisā. atha kho catunnaṃ ariyasaccānaṃ ācikkhaṇā hoti desanā paññāpanā paṭṭhapanā vivaraṇā vibhajanā uttānīkammaṃ.

Mais, bhikkhous, lorsqu'un Tathāgata apparaît dans le monde, un arahant, un être parfaitement éveillé, alors une grande lumière et splendeur se manifeste; alors il n'y a plus d'obscurité aveuglante, plus de grande masse d'obscurité; et alors les quatre nobles vérités sont expliquées, enseignées, divulguées, établies, révélées, analysées et rendues manifestes.




AN 1.306

“nāhaṃ, bhikkhave, aññaṃ ekadhammampi samanupassāmi yena anuppannā vā akusalā dhammā uppajjanti uppannā vā akusalā dhammā bhiyyobhāvāya vepullāya saṃvattanti yathayidaṃ, bhikkhave, micchādiṭṭhi. micchādiṭṭhikassa, bhikkhave, anuppannā ceva akusalā dhammā uppajjanti uppannā ca akusalā dhammā bhiyyobhāvāya vepullāya saṃvattantī”ti.

Je ne vois aucune autre chose, bhikkhous, à cause de laquelle les états mentaux désavantageux qui n'étaient pas apparus viennent à apparaître, ou les états mentaux désavantageux qui étaient apparus se développent et se multiplient, autant, bhikkhous, qu'à cause de vues erronées. Chez celui qui a des vues erronées, bhikkhous, les états mentaux désavantageux qui n'étaient pas apparus viennent à apparaître et les états mentaux désavantageux qui étaient apparus se développent et se multiplient.




AN 1.307

“nāhaṃ, bhikkhave, aññaṃ ekadhammampi samanupassāmi yena anuppannā vā kusalā dhammā uppajjanti uppannā vā kusalā dhammā bhiyyobhāvāya vepullāya saṃvattanti yathayidaṃ, bhikkhave, sammādiṭṭhi. sammādiṭṭhikassa, bhikkhave, anuppannā ceva kusalā dhammā uppajjanti uppannā ca kusalā dhammā bhiyyobhāvāya vepullāya saṃvattantī”ti.

Je ne vois aucune autre chose, bhikkhous, à cause de laquelle les états mentaux avantageux qui n'étaient pas apparus viennent à apparaître, ou les états mentaux avantageux qui étaient apparus se développent et se multiplient, autant, bhikkhous, qu'à cause de la vue correcte. Chez celui qui a la vue correcte, bhikkhous, les états mentaux avantageux qui n'étaient pas apparus viennent à apparaître et les états mentaux avantageux qui étaient apparus se développent et se multiplient.




AN 3.66

‘Ime dhammā akusalā, ime dhammā sāvajjā, ime dhammā viññugarahitā, ime dhammā samattā samādinnā ahitāya dukkhāya saṃvattantī’ti

Ces choses sont désavantageuses, ces choses sont condamnables, ces choses sont réprouvées par les sages, ces choses, lorsque réalisées et entreprises, mènent à l'adversité et au mal-être.




AN 3.96

“kathañca, bhikkhave, bhikkhu balasampanno hoti? idha, bhikkhave, bhikkhu āraddhavīriyo viharati akusalānaṃ dhammānaṃ pahānāya kusalānaṃ dhammānaṃ upasampadāya thāmavā daḷhaparakkamo anikkhittadhuro kusalesu dhammesu. evaṃ kho, bhikkhave, bhikkhu balasampanno hoti.

Et comment, bhikkhous, un bhikkhou est-il doué de force? En cela, bhikkhous, un bhikkhou garde son énergie tonifiée pour l'abandon des états mentaux désavantageux, pour l'obtention des états mentaux avantageux, il est persévérant, ferme dans son effort, sans se relâcher de sa tâche par rapport aux états mentaux avantageux. Voici, bhikkhous, comment un bhikkhou est doué de force.




AN 4.116

“catūhi, bhikkhave, ṭhānehi appamādo karaṇīyo. katamehi catūhi? kāyaduccaritaṃ, bhikkhave, pajahatha, kāyasucaritaṃ bhāvetha; tattha ca mā pamādattha. vacīduccaritaṃ, bhikkhave, pajahatha, vacīsucaritaṃ bhāvetha; tattha ca mā pamādattha. manoduccaritaṃ, bhikkhave, pajahatha, manosucaritaṃ bhāvetha; tattha ca mā pamādattha. micchādiṭṭhiṃ, bhikkhave, pajahatha, sammādiṭṭhiṃ bhāvetha; tattha ca mā pamādattha.

Bhikkhous, l'assiduité devrait être pratiquée dans quatre domaines. Quels sont ces quatre? Abandonnez la méconduite corporelle et développez la bonne conduite corporelle; ne soyez pas négligents dans ce domaine. Abandonnez la méconduite verbale et développez la bonne conduite verbale; ne soyez pas négligents dans ce domaine. Abandonnez la méconduite mentale et développez la bonne conduite mentale; ne soyez pas négligents dans ce domaine. Abandonnez la vue erronée et développez la vue correcte; ne soyez pas négligents dans ce domaine.




AN 4.117

“catūsu, bhikkhave, ṭhānesu attarūpena appamādo sati cetaso ārakkho karaṇīyo. katamesu catūsu? ‘mā me rajanīyesu dhammesu cittaṃ rajjī’ti attarūpena appamādo sati cetaso ārakkho karaṇīyo; ‘mā me dosanīyesu dhammesu cittaṃ dussī’ti attarūpena appamādo sati cetaso ārakkho karaṇīyo; ‘mā me mohanīyesu dhammesu cittaṃ muyhī’ti attarūpena appamādo sati cetaso ārakkho karaṇīyo; ‘mā me madanīyesu dhammesu cittaṃ majjī’ti attarūpena appamādo sati cetaso ārakkho karaṇīyo.

Bhikkhous, l'assiduité, la présence d'esprit et la protection de l'esprit devraient être pratiquées par soi-même dans quatre domaines. Quels sont ces quatre? L'assiduité, la présence d'esprit et la protection de l'esprit devraient être pratiquées par soi-même [en pensant:] 'Que mon esprit ne devienne pas avide à cause des choses qui engendrent l'avidité.' L'assiduité, la présence d'esprit et la protection de l'esprit devraient être pratiquées par soi-même [en pensant:] 'Que mon esprit ne devienne pas averse à cause des choses qui engendrent l'aversion.' L'assiduité, la présence d'esprit et la protection de l'esprit devraient être pratiquées par soi-même [en pensant:] 'Que mon esprit ne s'illusionne pas à cause des choses qui engendrent l'illusionnement.' L'assiduité, la présence d'esprit et la protection de l'esprit devraient être pratiquées par soi-même [en pensant:] 'Que mon esprit ne devienne pas intoxiqué par les choses qui intoxiquent.'




AN 5.83

Pañcahi, bhikkhave, dhammehi samannāgato thero bhikkhu sabrahmacārīnaṃ appiyo ca hoti amanāpo ca agaru ca abhāvanīyo ca. Katamehi pañcahi? Kuhako ca hoti, lapako ca, nemittiko ca, nippesiko ca, lābhena ca lābhaṃ nijigiṃsitā.

Doué de ces cinq choses, bhikkhous, un ancien bhikkhu est désagréable à ses compagnons dans la vie brahmique, il est déplaisant, irrespectueux et n'est pas à être respecté. Quelles sont ces cinq? Il fait des projets, il cajole, il suggère, il amoindrit, et il cherche à accumuler les acquisitions.




AN 5.129

“pañcime, bhikkhave, āpāyikā nerayikā parikuppā atekicchā. katame pañca? mātā jīvitā voropitā hoti, pitā jīvitā voropito hoti, arahaṃ jīvitā voropito hoti, tathāgatassa duṭṭhena cittena lohitaṃ uppāditaṃ hoti, saṅgho bhinno hoti. ime kho, bhikkhave, pañca āpāyikā nerayikā parikuppā atekicchā”ti.

Il y a, bhikkhous, ces cinq agitations incurables qui mènent dans un état de malheur ou en enfer. Quelles sont ces cinq? Priver sa mère de la vie, priver son père de la vie, priver un arahant de la vie, faire saigner le Tathāgata avec un esprit corrompu, et créer une scission du Saṅgha. Voici, bhikkhous, quelles sont ces cinq agitations incurables qui mènent dans un état de malheur ou en enfer.




AN 5.286

Pañcahi, bhikkhave, dhammehi samannāgato bhikkhu yathābhataṃ nikkhitto evaṃ niraye. Katamehi pañcahi? Pāṇātipātī hoti, adinnādāyī hoti, abrahmacārī hoti, musāvādī hoti, surā-meraya-majjapa-mādaṭṭhāyī hoti.

Doué de ces cinq choses, bhikkhous, un bhikkhou, tout comme s'il y était emmené et déposé, se retrouvera en enfer. Quelles sont ces cinq? Il détruit la vie, il prend ce qui n'a pas été donné, il n'observe pas la vie brahmique, il parle faussement et il prend des liqueurs, boissons fermentées et intoxicants qui engendrent la négligence.




AN 6.10

yasmiṃ, mahānāma, samaye ariyasāvako tathāgataṃ (...) dhammaṃ (...) saṅghaṃ (...) sīlaṃ (...) cāgaṃ (...) attano ca tāsañca devatānaṃ saddhañca sīlañca sutañca cāgañca paññañca anussarati, nevassa tasmiṃ samaye rāgapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti, na dosapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti, na mohapariyuṭṭhitaṃ cittaṃ hoti; ujugatamevassa tasmiṃ samaye cittaṃ hoti tathāgataṃ ārabbha. ujugatacitto kho pana, mahānāma, ariyasāvako labhati atthavedaṃ, labhati dhammavedaṃ, labhati dhammūpasaṃhitaṃ pāmojjaṃ. pamuditassa pīti jāyati, pītimanassa kāyo passambhati, passaddhakāyo sukhaṃ vediyati, sukhino cittaṃ samādhiyati.

Lorsque, Mahānāma, un noble disciple se remémore le Tathāgata (...) le Dhamma (...) le Saṅgha (...) ses vertus (...) sa générosité (...) sa conviction, sa vertu, son savoir, sa générosité et son discernement ainsi que ceux des dévas, à ce moment-là son esprit n'est ni sous le joug de l'avidité, ni sous le joug de la haine, ni sous le joug de l'illusionnement. À ce moment-là, son esprit est juste droit. Et un disciple dont l'esprit est droit, Mahānāma, acquiert un enthousiasme pour les bénéfices [de la pratique] il obtient un enthousiasme pour le Dhamma, il obtient une joie liée au Dhamma. Chez celui qui est joyeux, l'exaltation apparaît; pour celui qui est exalté, le corps devient calme; celui dont le corps est calme ressent du bien-être; pour celui qui est dans le bien-être, l'esprit devient concentré.




AN 6.30

yo ca kho, bhikkhave, tathāgatappavedite dhammavinaye adhisīlampi sikkhati, adhicittampi sikkhati, adhipaññampi sikkhati niviṭṭhasaddho niviṭṭhapemo ekantagato abhippasanno, etadānuttariyaṃ, bhikkhave, sikkhānaṃ sattānaṃ visuddhiyā sokaparidevānaṃ samatikkamāya dukkhadomanassānaṃ atthaṅgamāya ñāyassa adhigamāya nibbānassa sacchikiriyāya, yadidaṃ tathāgatappavedite dhammavinaye adhisīlampi sikkhati, adhicittampi sikkhati, adhipaññampi sikkhati, niviṭṭhasaddho niviṭṭhapemo ekantagato abhippasanno. idaṃ vuccati, bhikkhave, sikkhānuttariyaṃ.

Mais lorsque, bhikkhous, on s'entraîne à la vertu supérieure, on s'entraîne à l'esprit supérieur, on s'entraîne au discernement supérieur dans le Dhamma-Vinaya enseigné par le Tathāgata et qu'on a une conviction établie, une dévotion établie, qu'on n'a qu'un [seul] but, qu'on est plein de confiance, ce suprême entraînement, bhikkhous, est pour la purification des êtres, pour vaincre le chagrin et les lamentations, pour l'extinction du mal-être et de l'affliction, pour atteindre la méthode pour la réalisation de Nibbāna, c'est-à-dire qu'on s'entraîne à la vertu supérieure, on s'entraîne à l'esprit supérieur, on s'entraîne au discernement supérieur dans le Dhamma-Vinaya enseigné par le Tathāgata et qu'on a une conviction établie, une dévotion établie, qu'on n'a qu'un [seul] but, qu'on est plein de confiance. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle le suprême entraînement.

...

...

yo ca kho, bhikkhave, tathāgataṃ vā tathāgatasāvakaṃ vā anussarati niviṭṭhasaddho niviṭṭhapemo ekantagato abhippasanno, etadānuttariyaṃ, bhikkhave, anussatīnaṃ sattānaṃ visuddhiyā sokaparidevānaṃ samatikkamāya dukkhadomanassānaṃ atthaṅgamāya ñāyassa adhigamāya nibbānassa sacchikiriyāya, yadidaṃ tathāgataṃ vā tathāgatasāvakaṃ vā anussarati niviṭṭhasaddho niviṭṭhapemo ekantagato abhippasanno. idaṃ vuccati, bhikkhave, anussatānuttariyaṃ.

Mais lorsque, bhikkhous, on se remémore le Tathāgata ou un disciple du Tathāgata et qu'on qu'on a une conviction établie, une dévotion établie, qu'on n'a qu'un [seul] but, qu'on est plein de confiance, cette suprême remémoration, bhikkhous, est pour la purification des êtres, pour vaincre le chagrin et les lamentations, pour l'extinction du mal-être et de l'affliction, pour atteindre la méthode pour la réalisation de Nibbāna, c'est-à-dire qu'on se remémore le Tathāgata ou un disciple du Tathāgata et qu'on qu'on a une conviction établie, une dévotion établie, qu'on n'a qu'un [seul] but, qu'on est plein de confiance. Voici, bhikkhous, ce qu'on appelle la suprême remémoration.




AN 8.74
(Le reste est identique à AN 6.20)

Idha, bhikkhave, bhikkhu divase nikkhante rattiyā patihitāya iti paṭisañcikkhati: ‘bahukā kho me paccayā maraṇassa: ahi vā maṃ ḍaṃseyya, vicchiko vā maṃ ḍaṃseyya, satapadī vā maṃ ḍaṃseyya; tena me assa kālakiriyā. so mama assa antarāyo. upakkhalitvā vā papateyyaṃ, bhattaṃ vā me bhuttaṃ byāpajjeyya, pittaṃ vā me kuppeyya, semhaṃ vā me kuppeyya, satthakā vā me vātā kuppeyyuṃ, manussā vā maṃ upakkameyyuṃ, amanussā vā maṃ upakkameyyuṃ; tena me assa kālakiriyā. so mama assa antarāyo’ti.

En cela, bhikkhous, lorsque le jour est terminé et que la nuit arrive, un bhikkhou considère ceci: 'Je pourrais mourrir à cause de beaucoup de choses: un serpent pourrait me mordre, un scorpion pourrait me piquer, un scolopendre pourrait me piquer, et c'est ainsi que viendrait ma mort. Ce serait un obstacle pour moi. Je pourrais trébucher et tomber; je pourrais avoir une sérieuse indigestion, ma bile pour devenir agitée, mon phlegme pourrait devenir agité, ou bien des vents perçants pourraient devenir agités en moi; des êtres humains pourraient m'attaquer, ou bien des êtres non-humains pourraient m'attaquer, et c'est ainsi que viendrait ma mort. Ce serait un obstacle pour moi.'




AN 9.1

Aniccasaññā bhāvetabbā asmimānasamugghātāya. Aniccasaññino, bhikkhave, anattasaññā saṇṭhāti. anattasaññī asmimānasamugghātaṃ pāpuṇāti diṭṭheva dhamme nibbānan”ti

La perception de l'inconstance devrait être développée, pour l'éradication de l'identification 'Je suis'. Chez celui qui perçoit l'inconstance, bhikkhous, la perception du non-soi s'installe. Celui qui perçoit le non-soi atteint l'éradication de l'identification 'Je suis', Nibbāna dans cette vie.




AN 10.136

Katamañca, bhikkhave, akusalaṃ? Micchādiṭṭhi, micchāsaṅkappo, micchāvācā, micchākammanto, micchāājīvo, micchāvāyāmo, micchāsati, micchāsamādhi, micchāñāṇaṃ, micchāvimutti: idaṃ vuccati, bhikkhave, akusalaṃ. Katamañca, bhikkhave, kusalaṃ? Sammādiṭṭhi, sammāsaṅkappo, sammāvācā sammākammanto, sammāājīvo, sammāvāyāmo, sammāsati, sammāsamādhi, sammāñāṇaṃ, sammāvimutti: idaṃ vuccati, bhikkhave, kusalanti.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que ce qui est désavantageux? La vue erronée, l'intention erronée erronée, la parole erronée, l'action erronée, les moyens de subsistence erronés, l'effort erroné, la présence d'esprit erronée, la concentration erronée, la connaissance erronée et la libération erronée: on appelle cela, bhikkhous, ce qui est désavantageux. Et qu'est-ce, bhikkhous, que ce qui est avantageux? La vue correcte, l'aspiration correcte, la parole correcte, l'action correcte, les moyens de subsistence corrects, l'effort correct, la présence d'esprit correcte, la concentration correcte, la connaissance correcte et la libération correcte: on appelle cela, bhikkhous, ce qui est avantageux.




AN 10.180

Katamañca, bhikkhave, akusalaṃ? Pāṇātipāto, adinnādānaṃ, kāmesumicchācāro, musāvādo, pisuṇā vācā, pharusā vācā, samphappalāpo, abhijjhā, byāpādo, micchādiṭṭhi: idaṃ vuccati, bhikkhave, akusalaṃ.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que ce qui est désavantageux? Détruire la vie, prendre ce qui n'a pas été donné, se méconduire à cause de la sensualité, mentir, avoir des paroles médisantes, avoir des paroles frivoles, la convoitise, la malveillance et la vue erronée: on appelle cela, bhikkhous, ce qui est désavantageux.

Katamañca, bhikkhave, kusalaṃ? Pāṇātipātā veramaṇī, adinnādānā veramaṇī, kāmesumicchācārā veramaṇī, musāvādā veramaṇī, pisuṇāya vācāya veramaṇī, pharusāya vācāya veramaṇī, samphappalāpā veramaṇī, anabhijjhā, abyāpādo, sammādiṭṭhi: idaṃ vuccati, bhikkhave, kusalanti.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que ce qui est avantageux? S'abstenir de détruire la vie, s'abstenir de prendre ce qui n'a pas été donné, s'abstenir de se méconduire à cause de la sensualité, s'abstenir de mentir, s'abstenir d'avoir des paroles médisantes, s'abstenir d'avoir des paroles frivoles, la non-convoitise, la non-malveillance et la vue correcte: on appelle cela, bhikkhous, ce qui est avantageux.




AN 10.184

Katamo ca, bhikkhave, anavajjo dhammo? Pāṇātipātā veramaṇī, adinnādānā veramaṇī, kāmesumicchācārā veramaṇī, musāvādā veramaṇī, pisuṇāya vācāya veramaṇī, pharusāya vācāya veramaṇī, samphappalāpā veramaṇī, anabhijjhā, abyāpādo, sammādiṭṭhi: idaṃ vuccati, bhikkhave, anavajjo dhammo.

Et qu'est-ce, bhikkhous, que l'enseignement irréprochable? S'abstenir de détruire la vie, s'abstenir de prendre ce qui n'a pas été donné, s'abstenir de se méconduire à cause de la sensualité, s'abstenir de mentir, s'abstenir d'avoir des paroles médisantes, s'abstenir d'avoir des paroles frivoles, la non-convoitise, la non-malveillance et la vue correcte: voici ce qu'on appelle, bhikkhous, l'enseignement irréprochable.




AN 10.221

dasahi, bhikkhave, dhammehi samannāgato yathābhataṃ nikkhitto evaṃ niraye. katamehi dasahi? pāṇātipātī hoti, adinnādāyī hoti, kāmesumicchācārī hoti, musāvādī hoti, pisuṇavāco hoti, pharusavāco hoti, samphappalāpī hoti, abhijjhālu hoti, byāpannacitto hoti, micchādiṭṭhiko hoti. Imehi kho, bhikkhave, dasahi dhammehi samannāgato yathābhataṃ nikkhitto evaṃ niraye.

Doué de dix choses, bhikkhous, comme s'il y était traîné et déposé, [un individu] se retrouve en enfer. Quelles sont ces dix? Il détruit la vie, il prend ce qui n'est pas donné, il se méconduit à cause de la sensualité, il parle faussement, il médit, il parle durement, il parle frivolement, il est avide, il a un esprit malveillant, il a des vues erronées. Doué de ces dix choses, bhikkhous, comme s'il y était traîné et déposé, [un individu] se retrouve en enfer.






Bodhi leaf