MN 26
Ariyapariyesanā Sutta
— La noble recherche —

Dans ce sutta donné à Sâvatthi, le Bouddha raconte sa vie du temps où il est né au monde humain en tant que fils du roi Suddhodana jusqu'au moment du grand discours sur la mise en branle de la Roue du Dhamma, donnant des détails de son renoncement, ses mauvaises pratiques initiales d'ascétisme et sa découverte finale du Noble Octuple Sentier. En particulier, il met l'accent sur deux types différents de quête, la Noble et l'Ignoble. Il explique qu'il est extrêmement malavisé de courir après les plaisirs des sens qui nous rendent sujets à la vieillesse, la maladie et la mort. La quête la plus noble est de rechercher ce qui nous libère de la vieillesse, la maladie et la mort.




Traduction de Michel Proulx


J'ai entendu qu'en une occasion le Béni du Ciel demeurait à Savatthi, dans le Bosquet de Jeta, le monastère d'Anathapindika. Alors, tôt le matin, ayant endossé ses robes et portant son bol et sa robe de dessus, il se rendit à Savatthi pour les aumônes. Alors un grand nombre de moines allèrent trouver le Vén. Ananda et dirent, "Cela fait longtemps, ami Ananda, que nous avons entendu un discours du Dhamma en présence du Béni du Ciel. Il serait bon que nous puissions entendre un discours du Dhamma en présence du Béni du Ciel."

"En ce cas, vénérables, rendez-vous à l'ermitage de Rammaka le brahmane. Peut-être entendrez-vous un discours du Dhamma en présence du Béni du Ciel."

"Comme vous le dites, ami," répondirent les moines au Vén. Ananda avant de partir.

Alors le Béni du Ciel, étant allé aux aumônes, après son repas, en revenant de sa tournée d'aumônes, dit au Vén. Ananda, "Ananda, allons-nous en au Parc oriental, le palais de la mère de Migara, pour l'observance de la journée."

"Comme vous le dites, seigneur," le Vén. Ananda répondit au Béni du Ciel.

Alors le Béni du Ciel, en compagnie du Vén. Ananda, se rendit au Parc oriental, le palais de la mère de Migara, pour l'observance de la journée. Puis au cours de la soirée, sortant de la réclusion, il dit au Vén. Ananda, "Ananda, allons-nous en à l'Octroi oriental pour baigner nos membres."

"Comme vous le dites, seigneur," le Vén. Ananda répondit au Béni du Ciel.

Alors le Béni du Ciel, en compagnie du Vén. Ananda, se rendit à l'Octroi oriental pour baigner ses membres. Après avoir baigné ses membres à l'Octroi oriental, sortant de l'eau, il se tint dans dans sa robe inférieure, à sécher ses membres. Alors le Vén. Ananda lui dit, "Seigneur, l'ermitage de Rammaka le brahmane n'est pas loin. Plaisant est l'ermitage de Rammaka le brahmane. Délicieux est l'ermitage de Rammaka le brahmane. Il serait bon que le Béni du Ciel se rende à l'ermitage de Rammaka le brahmane par sympathie." Le Béni du Ciel acquiesça par le silence.

Alors le Béni du Ciel se rendit à l'ermitage de Rammaka le brahmane. Or à ce moment-là un grand nombre de moines s'était rassemblé dans l'ermitage de Rammaka le brahmane pour une discussion du Dhamma. Le Béni du Ciel se tint à la porte attendant que la discussion se termine. En apprenant que la discussion s'était terminée, s'éclaircissant la gorge, il frappa à la porte. Les moines lui ouvrirent la porte. En entrant dans l'ermitage de Rammaka le brahmane, le Béni du Ciel s'assit sur un siège qui avait été préparé. Une fois assis, il s'adressa aux moines: "Pour quelle discussion êtes-vous rassemblés ici? Au milieu de quelle discussion avez-vous été interrompus?"

"Seigneur, au moment où elle un été interrompue, notre discussion du Dhamma parlait du Béni du Ciel lui-même, c'est alors que le Béni du Ciel est arrivé."

"Bien, moines. Il convient que vous, en tant que fils de bonnes familles qui avez quitté par foi le domicile pour la vie sans domicile, vous rassembliez pour discuter du Dhamma. Quand vous êtes rassemblés vous avez deux devoirs: soit discuter du Dhamma, soit [garder le] noble silence.

"Moines, il y a ces deux recherches: ignoble recherche et noble recherche. Et qu'est-ce que l'ignoble recherche? On a le cas où une personne, étant elle-même sujette à la naissance, recherche [le bonheur dans] ce qui est de même sujet à la naissance. Etant elle-même sujette au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, il recherche [le bonheur dans] ce qui est de même sujet à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure.

"Et de quoi peut-on dire que c'est sujet à la naissance? Les épouses et les enfants sont à la naissance. Les esclaves hommes et femmes... les chèvres et les moutons... la volaille et les cochons... les éléphants, le bétail, les chevaux, et les juments... l'ou et l'argent sont sujets à la naissance. Sujettes à la naissance sont ces acquisitions, et quelqu'un qui leur est lié, en est infatué, qui qui s'en est totalement épris, étant sujet à la naissance, recherche ce qui est de même sujet à la naissance.

"Et de quoi peut-on dire que c'est sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure? Les épouses et les enfants... les esclaves hommes et femmes... les chèvres et les moutons... la volaille et les cochons... les éléphants, le bétail, les chevaux, et les juments... l'ou et l'argent sont sujets au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure. Sujettes au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure sont ces acquisitions, et quelqu'un qui leur est lié, en est infatué, qui qui s'en est totalement épris, étant sujet à la naissance, recherche ce qui est de même sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure. Voici ce qui est ignoble recherche.

"Et qu'est-ce que la noble recherche? On a le cas où une personne, étant elle-même sujette à la naissance, en voyant les inconvénients de la naissance, recherche le non-né, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Etant elle-même sujette au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, en voyant les inconvénients du vieillissement... de la maladie... de la mort...du chagrin... de la souillure, recherche le non-vieillissement, le sans-maladie, la non-mort, le sans-chagrin, le non-souillé, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Voici ce qui est la noble recherche.

"Moi aussi, moines, avant mon Eveil, quand j'étais un bodhisattva non-éveillé, étant moi-même sujet à la naissance, recherchais ce qui était de même sujet à la naissance. Etant moi-même sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, je recherchais [le bonheur dans] ce qui était de même sujet à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure. Il me vint à l'esprit que, 'Pourquoi est-ce que, étant moi-même sujet à la naissance, je recherche ce qui est de même sujet à la naissance? Etant moi-même sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, pourquoi est-ce que je recherche ce qui est de même sujet à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure? Et si, étant moi-même sujet à la naissance, en voyant les inconvénients de la naissance, je cherchais le non-né, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération? Et si, étant moi-même sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, en voyant les inconvénients du vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, je cherchais le non-vieillissement, le sans-maladie, la non-mort, le sans-chagrin, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération?'

"Alors, un peu plus tard, alors que j'étais encore jeune, un jeune homme aux cheveux de jais, doté de toutes les bénédictions de la première jeunesse -- et alors que mes parents, le refusant, pleuraient toutes les larmes qui coulaient sur leurs visages -- je me suis rasé la tête et la barbe, j'ai endossé la robe ocre et j'ai quitté la vie domestique pour la vie sans domicile fixe.

"Après être ainsi parti à la recherche de ce qui pouvait être avisé, à la recherche de l'état sans pareil de la paix sublime, je me rendis chez Alara Kalama et, en arrivant, lui dis: 'Ami Kalama, je désire pratiquer dans cette doctrine et discipline.'

"Quand ceci fut dit, il me répondit, 'Tu peux rester ici, mon ami. Cette doctrine est telle qu'une sage personne peut rapidement entrer et êtes demeuré dans la connaissance de son propre maître, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe.'

"Il ne me fallut pas longtemps pour apprendre rapidement la doctrine. Dans les limites d'une simple récitation et répétition mécaniques, je pouvais prononcer les paroles de connaissance, les paroles des anciens, et affirmer savoir et avoir vu -- moi, de même que les autres.

"Je me suis dit: 'Ce n'est pas seulement par simple conviction qu'Alara Kalama déclare, "Je suis entré et j'ai demeuré dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe." Il est certain qu'il demeure dans la connaissance et dans la vue de ce Dhamma.' Je me rendis donc chez lui et lui dis, 'Dans quelle mesure déclarez-vous que vous êtes entré et avez demeuré dans ce Dhamma?' Quand ceci fut dit, il déclara la dimension de la vacuité.

"Je me suis dit: 'Non seulement Alara Kalama a la conviction, la persévérance, l'attention, la concentration, et le discernement. Moi aussi, j'ai la conviction, la persévérance, l'attention, la concentration, et le discernement. Et si je devais entreprendre de réaliser pour moi-même le Dhamma dans lequel Alara Kalama déclare être entré et y demeurer, en l'ayant réalisé pour lui-même par connaissance directe?' Alors il ne me fallut pas longtemps pour rapidement entrer et demeurer dans que Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe. Je me rendis chez lui et dis, 'Ami Kalama, ceci est-il la mesure dans laquelle vous êtes entré et êtes demeuré dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour vous-même par connaissance directe?'

"'Oui, mon ami...'

"'Ceci, ami, est la mesure dans laquelle j'ai moi aussi entré et demeuré dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe.'

"'C'est un avantage pour nous, mon ami, un grand avantage pour nous, que nous ayons un tel compagnon dans la vie sainte. Alors le Dhamma dans lequel je déclare être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe, est le Dhamma dans lequel tu déclares être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour toi-même par connaissance directe. Et le Dhamma dans lequel tu déclares être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour toi-même par connaissance directe, est le Dhamma dans lequel je déclare être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe. Le Dhamma que je connais est le Dhamma que tu connais; le Dhamma que tu connais est le Dhamma que je connais. Comme je suis, ainsi es-tu; comme tu es, ainsi suis-je. Allons ami, dirigeons cette communauté ensemble, désormais.'

"C'est ainsi qu'Alara Kalama, mon enseignant, me plaça, moi, son élève, sur le même plan que lui-même et me rendit grand honneur. Mais il me vint à l'esprit que, 'Ce Dhamma ne conduit pas au désenchantement, à la dépassion, à la cessation, à l'apaisement, à la connaissance directe, à l'Eveil, ni à la Libération, mais seulement à la réapparition dans la dimension de la vacuité.' Alors, insatisfait de ce Dhamma, je m'en allai.

"A la recherche de ce qui pouvait être avisé, à la recherche de l'état sans pareil de la paix sublime, je me rendis chez Uddaka Ramaputta et, en arrivant, lui dis: 'Ami Uddaka, je désire pratiquer dans cette doctrine et discipline.'

"Quand ceci fut dit, il me répondit, 'Tu peux rester ici, mon ami. Cette doctrine est telle qu'une sage personne peut rapidement entrer et demeurer dans la connaissance de son propre maître, en l'ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe.'

"Il ne me fallut pas longtemps pour apprendre rapidement la doctrine. Dans les limites d'une simple récitation et répétition mécaniques, je pouvais prononcer les paroles de connaissance, les paroles des anciens, et affirmer savoir et avoir vu -- moi, de même que les autres.

"Je me suis dit: 'Ce n'était pas seulement par simple conviction que Rama avait déclaré, "Je suis entré et je demeure dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe." Il est certain qu'il demeure dans la connaissance et dans la vue de ce Dhamma.' Je me rendis donc chez Uddaka et dis, 'Dans quelle mesure Rama déclare-t-il qu'il est entré et demeure dans ce Dhamma?' Quand ceci fut dit, Uddaka déclara la dimension de ni perception ni non-perception.

"Je me suis dit: 'Non seulement Rama a-t-il la conviction, la persévérance, l'attention, la concentration, et le discernement. Moi aussi, j'ai la conviction, la persévérance, l'attention, la concentration, et le discernement. Et si je devais entreprendre de réaliser pour moi-même le Dhamma dans lequel Rama avait déclaré être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour lui-même par connaissance directe?' Alors il ne me fallut pas longtemps pour rapidement entrer et demeurer dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe. Je me rendis chez Uddaka et dis, 'Ami Uddaka, ceci est-il la mesure dans laquelle Rama est entré et a demeuré dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour lui-même par connaissance directe?'

"'Oui, mon ami...'

"'Ceci, ami, est la mesure dans laquelle moi aussi, je suis entré et j'ai demeuré dans ce Dhamma, en l'ayant réalisé pour moi-même par connaissance directe.'

"'C'est un avantage pour nous, mon ami, un grand avantage pour nous, que nous ayons un tel compagnon dans la vie sainte. Alors le Dhamma dans lequel Rama avait déclaré être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour lui-même par connaissance directe, est le Dhamma dans lequel tu déclares être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour toi-même par connaissance directe. Et le Dhamma dans lequel tu déclares être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour toi-même par connaissance directe, est le Dhamma dans lequel Rama avait déclaré être entré et avoir demeuré, en l'ayant réalisé pour lui-même par connaissance directe. Le Dhamma qu'il connaissait est le Dhamma que tu connais; le Dhamma que tu connais est le Dhamma qu'il connaissait. Comme il était, ainsi es-tu; comme tu es, ainsi était-il. Allons ami, dirige cette communauté.'

"C'est ainsi que Uddaka Ramaputta, mon compagnon dans la vie sainte, m'a placé dans la position d'enseignant et me rendit grand honneur. Mais il me vint à l'esprit que, 'Ce Dhamma ne conduit pas au désenchantement, à la dépassion, à la cessation, à l'apaisement, à la connaissance directe, à l'Eveil, ni à la Libération, mais seulement à la réapparition dans la dimension de ni perception ni non-perception.' Alors, insatisfait de ce Dhamma, je m'en allai.

"A la recherche de ce qui pouvait être avisé, à la recherche de l'état sans pareil de la paix sublime, je me promenai par étapes dans le pays Magadhan et parvins à la ville de garnison de Uruvela. Là j'ai vu un délicieux paysage, avec une forêt évocatrice, une rivière aux flots limpides aux belles berges ravissantes, et des villages pour aller aux aumônes de tous côtés. Il me vint à l'esprit que: 'Qu'il est délicieux ce paysage, avec sa forêt évocatrice, sa rivière aux flots limpides aux belles berges ravissantes, et ses villages pour aller aux aumônes de tous côtés. Voici exactement ce qu'il faut pour l'effort d'un homme de clan décidé à l'effort.' Alors je m'assis juste là, en pensant, ' Voici exactement ce qu'il faut pour l'effort.'

"Alors, moines, étant moi-même sujet à la naissance, en voyant les inconvénients de la naissance, à la recherche du non-né, du repos sans pareil libéré du joug, de la Libération, j'atteignis le non-né, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Etant moi-même sujet au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, en voyant les inconvénients du vieillissement... de la maladie... de la mort... au chagrin... de la souillure, à la recherche du non-vieillissement, du sans-maladie, de la non-mort, du sans-chagrin, du repos sans pareil libéré du joug, de la Libération, j'atteignis le non-vieillissement, le sans-maladie, la non-mort, le sans-chagrin, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Connaissance et vision surgirent en moi: 'Non provoquée est ma libération. Voici la dernière naissance. Il n'y aura plus d'autre devenir.'

"Alors il me vint à l'esprit que, 'Ce Dhamma que j'ai atteint est profond, dur à voir, dur à réaliser, paisible, raffiné, au-delà de l'objectif de la conjecture, subtil, dont il faut que les sages en fassent l'expérience. Mais cette génération se régale de l'attachement, est excitée par l'attachement, profite de l'attachement. Pour une génération qui se complaît dans l'attachement, qui est excitée par l'attachement, qui profite de l'attachement, cette conditionnalité et coproduction conditionnée sont dures à voir. Cet état, lui aussi, est dur à voir: la résolution de toutes fabrications, l'abandon de toutes acquisitions, la fin de l'envie insatiable; la dépassion; la cessation; la Libération. Et si je devais enseigner le Dhamma et que les autres ne me comprenaient pas, cela me serait fatiguant et générateur de problèmes pour moi.'

"Juste ensuite ces versets, jamais encore prononcés par le passé, encore inouïs, me vinrent:

'Il suffit. Je n'ai pas à enseigner

ce que

seulement avec difficulté

j'atteignis.

Ce Dhamma n'est pas aisément réalisé

par ceux qui sont emportés

par l'aversion et la passion.

Ce qui est abstrus, subtil,

profond,

dur à voir,

qui va contre le courant --

ceux qui se complaisent dans la passion,

enveloppés dans la masse de l'obscurité,

ne le verront pas.'

"A réfléchir ainsi, mon esprit était enclin à rester tranquille, et pas à enseigner le Dhamma.

"Alors Brahma Sahampati, ayant appris avec sa propre conscience le train de pensées dans ma conscience, se dit: 'Le monde est perdu! Le monde est détruit! L'esprit du Tathâgata, l'Arahant, Celui qui s'est correctement auto-éveillé est enclin à rester tranquille, et ne pas enseigner le Dhamma!' Alors, tout comme un homme fort pourrait étendre son bras fléchi ou fléchir son bras étendu, Brahma Sahampati disparut du monde de Brahma et réapparut devant moi. Arrangeant sa robe de dessus sur une épaule, il s'agenouilla avec son genou droit sur le sol, me salua avec ses mains devant son coeur, et me dit: 'Seigneur, que le Béni du Ciel enseigne le Dhamma! Que l'Ainsi-Venu enseigne le Dhamma! Il y a des êtres avec peu de poussière dans les yeux qui chutent parce qu'ils n'entendent pas le Dhamma. Il y en aura qui entendront le Dhamma.'

"C'est là ce que dit Brahma Sahampati. Après avoir dit cela, il ajouta ceci:

'Par le passé

est apparu parmi les Magadhans

un Dhamma impur

conçu par les souillés.

Ouvrez toute grande la porte au Sans-Mort!

Qu'ils entendent le Dhamma

réalisé par le Sans Tache!

Tout comme qui se tenant sur un écueil rocheux

pourrait voir des gens

tout autour en contrebas,

Alors, O sage, avec une vision panoramique,

monte au palais

façonné du Dhamma.

Exempt de chagrin, vois les gens

submergés de chagrin,

opprimés par la naissance et le vieillissement.

Lève-toi, héros, vainqueur au combat!

O Enseignant, promène-toi sans dette dans le monde.

Enseigne le Dhamma, O Béni du Ciel:

Il y en aura qui entendront.'

"Alors, ayant compris l'invitation de Brahma, par compassion pour les êtres, j'ai regardé le monde avec l'oeil d'un Eveillé. Ce faisant, j'ai vu des êtres avec peu de poussière dans les yeux et d'autres avec beaucoup, certains avec des facultés affûtées et d'autres avec des obtuses, certains avec de bons attributs et d'autres avec de mauvais, certains faciles à enseigner et d'autres difficiles, certains d'entre eux voyant la disgrâce et le danger dans l'autre monde. Tout comme dans une mare de lotus bleus, rouges ou blancs, certains lotus -- nés et croissant dans l'eau -- pourraient fleurir tout en étant immergés dans l'eau, sans sortir de l'eau; certains pourraient se tenir à niveau avec l'eau; alors que certains pourraient sortir de l'eau et se tenir sans être mouillés par l'eau -- de même, regardant le monde avec l'oeil d'un Eveillé, j'ai vu des êtres avec peu de poussière dans les yeux et d'autres avec beaucoup, certains avec des facultés affûtées et d'autres avec des obtuses, certains avec de bons attributs et d'autres avec de mauvais, certains faciles à enseigner et d'autres difficiles, certains d'entre eux voyant la disgrâce et le danger dans l'autre monde.

"Après avoir vu ceci, j'ai répondu à Brahma Sahampati en vers:

'Ouvertes sont les portes au Sans-Mort

pour ceux qui ont des oreilles.

Qu'ils montrent leur conviction.

Percevant le trouble, O Brahma,

je n'ai pas enseigné aux gens

le, sublime Dhamma.'

"Alors Brahma Sahampati, se disant, 'Le Béni du Ciel a donné son consentement à enseigner le Dhamma,' s'inclina devant moi et, me contournant par la droite, disparut d'un coup.

"Alors il me vint à l'esprit que, 'A qui devrais-je enseigner le Dhamma en premier? Qui comprendra rapidement ce Dhamma?' Alors il me vint à l'esprit que, 'Cet Alara Kalama est sage, compétent, intelligent. Il a depuis longtemps peu de poussière dans les yeux. Et si je lui enseignais le Dhamma en premier? Il comprendra rapidement ce Dhamma.' Alors des devas virent me trouver et me dirent, 'Seigneur, Alara Kalama est mort il y a sept jours.' Et il me vint la connaissance et la vision de ce que: 'Alara Kalama est mort il y a sept jours.' Il me vint à l'esprit que, 'C'est un grand dommage pour Alara Kalama. S'il avait entendu ce Dhamma, il l'aurait vite compris.'

"Alors il me vint à l'esprit que, 'A qui devrais-je enseigner le Dhamma en premier? Qui comprendra rapidement ce Dhamma?' Alors il me vint à l'esprit que, 'Cet Uddaka Ramaputta est sage, compétent, intelligent. Il a depuis longtemps peu de poussière dans les yeux. Et si je lui enseignais le Dhamma en premier? Il comprendra rapidement ce Dhamma.' Alors des devas virent me trouver et me dirent, 'Seigneur, Uddaka Ramaputta est mort la nuit dernière.' Et il me vint la connaissance et la vision de ce que: 'Uddaka Ramaputta est mort la nuit dernière.' Il me vint à l'esprit que, 'C'est un grand dommage pour Uddaka Ramaputta. S'il avait entendu ce Dhamma, il l'aurait vite compris.'

"Alors il me vint à l'esprit que, 'A qui devrais-je enseigner le Dhamma en premier? Qui comprendra rapidement ce Dhamma?' Alors il me vint à l'esprit que, 'Ils me furent d'une grande aide, le groupe de cinq moines qui me servaient quand j'étais résolu dans les mortifications. Et si je leur enseignais le Dhamma en premier?' Alors il me vint à l'esprit que, 'Où demeure le groupe de cinq moines maintenant?' Et avec l'oeil divin, purifié et surpassant l'humain, j'ai vu qu'ils demeuraient près de Varanasi dans le Parc des Daims à Isipatana.

"Alors, après être resté à Uruvela aussi longtemps qu'il m'avait plu, je partis en marchant par étapes pour Varanasi. Upaka l'Ajivaka m'ayant sur la route entre Gaya et (l'endroit de) l'Eveil, et en me voyant me dit, 'Claires, mon ami, sont vos facultés. Pur votre teint, et clair. Pour qui avez-vous tout quitté? Qui est votre enseignant? Dans quel Dhamma vous plaisez-vous?'

"Quand ceci fut dit, je répondis à Upaka l'Ajivaka en vers:

'Vainquant tout,

sachant tout suis-je,

par rapport à toutes choses,

sans adhérer.

Abandonnant tout,

libéré dans la cessation de l'envie insatiable:

m'étant pleinement compris moi-même,

qui devrais-je désigner comme mon enseignant?

Je n'ai pas d'enseignant,

et on ne peut trouver personne comme moi.

Dans le monde avec ses devas,

je n'ai aucune contrepartie.

Car je suis un arahant dans le monde;

moi, l'enseignant sans pareil.

moi seul, suis correctement auto-éveillé.

Je suis refroidi, libéré.

Pour mettre en route la roue du Dhamma

je vais dans la cité de Kasi.

Dans un monde devenu aveugle,

je bats le tambour du Sans-Mort.'

"'A ce que vous prétendez, mon ami, vous devez être un conquérant infini.'

"'Les conquérants sont ceux comme moi

qui ont atteint la fin des fermentations.

j'ai conquis les qualités mauvaises,

et ainsi, Upaka, je suis un conquérant.'

"Quand ceci fut dit, Upaka dit, 'Qu'il en soit ainsi, mon ami,' et -- secouant la tête, prenant une route transversale -- il partit.

"Alors, en marchant par étapes, j'arrivai à Varanasi, au Parc des Daims d'Isipatana, là où le groupe de cinq moines demeuraient. De loin ils m'ont vu venir et, en me voyant, firent un pacte mutuel, (en disant,) 'Amis, voici venir Gotama le contemplatif: il vit dans la luxure, a quitté ses macérations, retombant dans l'abondance. Il ne mérite pas qu'on s'incline devant lui, qu'on le salue en se levant pour lui, ou qu'on reçoive sa robe et son bol. Pourtant, il faut préparer un siège; s'il le veut, il peut s'asseoir.' Mais comme je me suis approché, ils furent incapables de garder leur pacte. L'un d'eux, se levant pour me saluer, reçut ma robe et mon bol. Un autre étendit un siège. Un autre prépara de l'eau pour laver mes pieds. Cependant, ils s'adressèrent à moi par mon nom et en tant qu' 'ami.'

"Alors je leur dis, 'Ne vous adressez pas au Tathâgata par son nom et en tant qu' "ami." Le Tathâgata, amis, est un valeureux, correctement auto-éveillé. Prêtez l'oreille, amis: le Sans-Mort a été atteint. Je vais vous instruire. Je vais vous enseigner le Dhamma. En pratiquant selon mes instructions, en peu de temps vous atteindrez et resterez dans le but suprême de la vie sainte pour lequel des hommes de clan quittent correctement le domicile pour le sans domicile fixe, le connaissant et le réalisant pour vous-mêmes dans l'ici et maintenant.'

"Quand ceci fut dit, le groupe de cinq moines me répondit, 'Par cette pratique, cette conduite, la performance de ces austérités tu n'as atteint aucun état humain supérieur, aucune distinction dans la connaissance et la vision qui soit digne d'un noble. Alors comment peux-tu maintenant -- vivant dans la luxure, ayant quitté tes macérations, retombant dans l'abondance -- avoir atteint un état humain supérieur, une quelconque distinction dans la connaissance et la vision qui soit digne d'un noble?'

"Quand ceci fut dit, je leur répondis, 'Le Tathâgata, moines, ne vit pas dans la luxure, n'a pas quitté ses macérations, n'est pas retombé dans l'abondance. Le Tathâgata, amis, est quelqu'un qui est digne, correctement auto-éveillé. Prêtez l'oreille, amis: le Sans-Mort a été atteint. Je vais vous instruire. Je vais vous enseigner le Dhamma. En pratiquant selon mes instructions, en peu de temps vous atteindrez et resterez dans le but suprême de la vie sainte pour lequel des hommes de clan quittent correctement le domicile pour le sans domicile fixe, le connaissant et le réalisant pour vous-mêmes dans l'ici et maintenant.'

Une seconde fois... Une troisième fois, le groupe de cinq moines me dit, 'Par cette pratique, cette conduite, la performance de ces austérités tu n'as atteint aucun état humain supérieur, aucune distinction dans la connaissance et la vision qui soit digne d'un noble. Alors comment peux-tu maintenant -- vivant dans la luxure, ayant quitté tes macérations, retombant dans l'abondance -- avoir atteint un état humain supérieur, une quelconque distinction dans la connaissance et la vision qui soit digne d'un noble?'

"Quand ceci fut dit, I répondit au groupe de cinq moines, 'Vous rappelez-vous que j'aie jamais parlé de cette manière avant?'

"'Non, monsieur.'

"'Le Tathâgata, moines, ne vit pas dans la luxure, n'a pas quitté ses macérations, n'est pas retombé dans l'abondance. Le Tathâgata, amis, est quelqu'un qui est digne, correctement auto-éveillé. Prêtez l'oreille, amis: le Sans-Mort a été atteint. Je vais vous instruire. Je vais vous enseigner le Dhamma. En pratiquant selon mes instructions, en peu de temps vous atteindrez et resterez dans le but suprême de la vie sainte pour lequel des hommes de clan quittent correctement le domicile pour le sans domicile fixe, le connaissant et le réalisant pour vous-mêmes dans l'ici et maintenant.'

"Et je fus ainsi capable des convaincre. J'enseignais à deux moines pendant que les trois autres étaient partis pour les aumônes, et tous les six nous vivions de ce que les trois ramenaient de leur tournée d'aumônes. J'enseignais alors à trois moines pendant que deux étaient partis pour les aumônes, et tous les six nous vivions sur ce que les deux ramenaient de leur tournée d'aumônes. Alors le groupe de cinq moines -- ainsi exhorté, ainsi instruit par moi -- étant eux-mêmes sujets à la naissance, en voyant les inconvénients de la naissance, à la recherche du non-né, du repos sans pareil libéré du joug, la Libération, atteignirent le non-né, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Etant eux-mêmes sujets au vieillissement... à la maladie... à la mort... au chagrin... à la souillure, en voyant les inconvénients du vieillissement... de la maladie... de la mort... du chagrin... de la souillure, à la recherche du non-vieillissement, du sans-maladie, de la non-mort, le sans-chagrin, le repos sans pareil libéré du joug, la Libération, ils atteignirent le non-vieillissement, le sans-maladie, la non-mort, le sans-chagrin, le repos sans pareil libéré du joug: la Libération. Connaissance et vision surgirent en eux: 'Non provoquée est notre libération. Voici ce qui est la dernière naissance. Il n'y a maintenant plus d'autre devenir.'

"Moines, il y a ces cinq enchaînements de la sensualité. Quels cinq? Les formes connaissables au moyen de l'oeil -- agréables, plaisantes, charmantes, attrayantes, induisant le désir, attirantes. Les sons connaissables au moyen de l'oreille -- agréables, plaisants, charmants, attrayants, induisant le désir, attirants. Les arômes connaissables au moyen du nez -- agréables, plaisants, charmants, attrayants, induisant le désir, attirants. Les goûts connaissables au moyen de la langue -- agréables, plaisants, charmants, attrayants, induisant le désir, attirants. Les sensations tactiles connaissables au moyen du corps -- agréables, plaisantes, charmantes, attrayantes, induisant le désir, attirantes. Tels sont les cinq enchaînements de la sensualité.

"Et tout prêtre ou contemplatif lié à ces cinq enchaînements de la sensualité -- qui en est infatué, est totalement tombé pour eux, qui le consument sans qu'il en voie les inconvénients ou qu'il en discerne le moyen d'y échapper -- il faut savoir qu'il s'est rencontré avec l'infortune, qu'il s'est rencontré avec la ruine; Mara peut en faire ce qu'il veut. Tout comme si un daim sauvage devait être étendu, lié sur un tas de pièges: il il faut savoir qu'il s'est rencontré avec l'infortune, qu'il s'est rencontré avec la ruine; le chasseur peut en faire ce qu'il veut. Quand le chasseur arrive, l'animal ne pourra pas s'enfuir à sa guise. De la même manière, tout prêtre ou contemplatif lié à ces cinq enchaînements de la sensualité -- qui en est infatué, est totalement tombé pour eux, qui le consument sans qu'il en voie les inconvénients ou qu'il en discerne le moyen d'y échapper -- il faut savoir qu'il s'est rencontré avec l'infortune, qu'il s'est rencontré avec la ruine; Mara peut en faire ce qu'il veut.

"Mais tout prêtre ou contemplatif qui n'est pas lié à ces cinq enchaînements de la sensualité -- qui n'en est pas infatué, n'est pas totalement tombé pour eux, qui le consument cependant qu'il en voit les inconvénients et qu'il en discerne le moyen d'y échapper -- il faut savoir qu'il ne s'est pas rencontré avec l'infortune, qu'il ne s'est pas rencontré avec la ruine; Mara ne peut pas faire avec eux ce qu'il veut. Tout comme si un daim sauvage devait s'étendre libre sur un tas de pièges: il il faut savoir qu'il ne s'est pas rencontré avec l'infortune, ne s'est pas rencontré avec la ruine; le chasseur ne peut pas faire avec lui ce qu'il veut. Quand le chasseur arrive, il s'enfuira à sa guise. De la même manière, tout prêtre ou contemplatif non lié à ces cinq enchaînements de la sensualité -- non-infatué avec eux, n'étant pas totalement tombé pour eux, qui les consument en en voyant les inconvénients et y en discernant le moyen d'y échapper -- il faut savoir qu'il ne s'est pas rencontré avec l'infortune, ne s'est pas rencontré avec la ruine; Mara ne peut pas faire avec eux ce qu'il veut. "Supposons qu'un daim sauvage vive dans une vallée sauvage. Sans souci il marche, sans souci il se tient, sans souci, il s'assied, sans souci il s'étend. Pourquoi donc? Parce qu'il est allé au-delà de la portée du chasseur. [5] De la même manière, un moine -- tout à fait retiré des plaisirs des sens, retiré des qualités malavisées -- pénètre et demeure dans le premier jhâna: ravissement et plaisir nés de la retraite, accompagnés par la pensée dirigée et de l'évaluation. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec l'apaisement de la pensée dirigée et de l'évaluation, pénètre et demeure dans le second jhâna: ravissement et plaisir nés du sang-froid, unification de la conscience exempte de la pensée dirigée et de l'évaluation -- assurance intérieure. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec l'estompement du ravissement, demeure dans l'équanimité, attentif et vigilant, est physiquement sensible au plaisir, et pénètre et demeure dans le troisième jhâna, dont les Nobles déclarent, 'Equanime et attentif, il a une situation agréable.' Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec l'abandon du plaisir et du stress -- comme avec la précédente disparition de l'euphorie et l'angoisse -- pénètre et demeure dans le quatrième jhâna: pureté de l'équanimité et de l'attention, ni-plaisir-ni-douleur. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec la complète transcendance des perceptions de la forme [physique], avec la disparition des perceptions de la résistance, et ne tenant pas compte des perceptions de diversité, de pensée, 'd'espace infini,' pénètre et demeure dans la dimension de la dimension infinie de l'espace. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec la complète transcendance de la dimension infinie de l'espace, se disant, 'conscience infinie,' pénètre et demeure dans la dimension de la dimension infinie de la conscience. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec la complète transcendance de la dimension de la dimension infinie de la conscience, se disant, 'Il n'y a rien,' pénètre et demeure dans la dimension de la vacuité. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec la complète transcendance de la dimension de la vacuité, pénètre et demeure dans la dimension de ni perception ni non-perception. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais.

"Alors encore le moine, avec la complète transcendance de la dimension de ni perception ni non-perception, pénètre et demeure dans la cessation de la perception et de la sensation. Et, ayant vu [que] avec le discernement, ses fermentations mentales sont complètement terminées. Ce moine est dit avoir aveuglé Mara. Ne laissant pas de trace, il a détruit la vision de Mara et est devenu invisible pour le Mauvais. Après avoir traversé, il est sans attaches dans le monde. Insouciant il marche, insouciant il se tient debout, insouciant il reste assis, insouciant il s'étend. Pourquoi donc? Parce qu'il est allé au-delà de la portée du Mauvais."

C'est là ce que dit le Béni du Ciel. Gratifiés, les moines se réjouirent des paroles du Béni du Ciel.





Bodhi leaf


Traduit du Pāḷi par vén. Thanissaro et de l'Anglais par Michel Proulx.

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